Ulysse, de James Joyce
Ed. Folio – 2013
Le livre retrace les
vingt-quatre heures d'une journée de 1904 à Dublin. Le personnage d’Ulysse est
un petit employé juif, Leopold Bloom ; Stephen Dedalus, jeune Irlandais poète,
est Télémaque ; Marion, femme de Bloom et qui le trompe, est Pénélope.
Rien n'arrive d'extraordinaire au cours de cette journée. Bloom et Dedalus errent dans la ville, vaquant à leurs affaires, et se retrouvent le soir dans un bordel. Chaque épisode correspond à un épisode de L'Odyssée. Mais la parodie débouche sur une mise en cause du monde moderne. Joyce exprime l'universel par le particulier. Bloom, Dedalus, Marion sont des archétypes.
Rien n'arrive d'extraordinaire au cours de cette journée. Bloom et Dedalus errent dans la ville, vaquant à leurs affaires, et se retrouvent le soir dans un bordel. Chaque épisode correspond à un épisode de L'Odyssée. Mais la parodie débouche sur une mise en cause du monde moderne. Joyce exprime l'universel par le particulier. Bloom, Dedalus, Marion sont des archétypes.
L'auteur déploie une très grande variété
de styles. C'est là un monument de la littérature, complètement iconoclaste -
MM
L'auteur nous entraîne le long
du Gulf Stream - rencontres avec des courants marins, des hommes, des climats
et des lieux ; réflexions, observations, interrogations ; le Gulf Stream et son
influence sur le climat européen. De digression en information complémentaire,
l’ouvrage se transforme en un traité de climatologie, dans lequel tous les
facteurs sont étroitement imbriqués.
Comme toujours avec Orsenna, la lecture est
très agréable et le livre frappe par sa documentation - FM
Deux mois du journal de
Célestine, soubrette auprès de riches propriétaires normands. Le lecteur
découvre à travers ce regard les dessous du beau monde, les flagorneries et les
turpitudes de la bonne société bourgeoise, et Célestine de conclure : « Si
infâmes que soient les canailles, ils ne le sont jamais autant que les honnêtes
gens ».
Un livre très intéressant, mais l’exploitation
sans pitié des uns par les autres en rend l’atmosphère pesante - MPV
Cecilia, la narratrice, a été
abandonnée à sa naissance et recueillie par l'hospice de la Pietà, à Venise. Chaque
jour, masquée et dérobée au regard du public, Cecilia joue du violon. Dans cet
univers confiné et reclus, la musique est sa seule source de joie et de
réconfort, tandis que chaque nuit elle parle et écrit à cette mère inconnue
dont l’absence la fait cruellement souffrir. L'année de ses seize ans, un
nouveau professeur de musique vient remplacer le vieil abbé qui officiait
auparavant : un jeune prêtre aux cheveux roux, Antonio Vivaldi.
Le livre a obtenu le prestigieux prix
Strega, équivalent italien du Goncourt. Un livre très bien écrit, très agréable
à lire et prenant – MCH
Journal
"préhistorique" du Pléistocène moyen, tenu par Ernest, qui relate
avec humour les inventions et mésaventures de son père Edouard. Ce père,
hominien de génie, invente successivement — excusez du peu — le feu, les
pointes durcies à la flamme, l'exogamie, le contre-feu et l'arc, et dans cette
famille de pithécanthropes, l’oncle Vania est une sorte d’écologiste de la
préhistoire.
Roy Lewis fait ici de l'anachronisme sa seule loi et revisite avec brio les grands thèmes de société : l'éducation, le rôle de la femme ou l'éternel combat entre progressistes et réactionnaires. Il aborde également l'écologie, la famille et pose la question cruciale de la maîtrise du progrès technique.
Roy Lewis fait ici de l'anachronisme sa seule loi et revisite avec brio les grands thèmes de société : l'éducation, le rôle de la femme ou l'éternel combat entre progressistes et réactionnaires. Il aborde également l'écologie, la famille et pose la question cruciale de la maîtrise du progrès technique.
Le roman est désopilant, je le relis pour
la troisième fois avec toujours le même plaisir - DG.
Ceci est le septième tome du
Journal de l'auteur, l'aboutissement d’une vie difficile : recherche de
l’écriture après une vie douloureuse à l’ « Ecole des enfants de troupe »
d’Aix-en-Provence, enfance solitaire de petit paysan inculte, absence de
présence maternelle...
Des notes dont certaines sont proches du poème en prose pour restituer des moments de vie, des rencontres, des souvenirs des lectures, des émois, des errances intérieures, des réflexions sur la connaissance de soi, le difficile retour à la source, la conquête d'une effective liberté...
Des notes dont certaines sont proches du poème en prose pour restituer des moments de vie, des rencontres, des souvenirs des lectures, des émois, des errances intérieures, des réflexions sur la connaissance de soi, le difficile retour à la source, la conquête d'une effective liberté...
Vingt mille lieues sous les mers, de Jules Verne
Ed. De Borée – 2013
1866 - L'apparition d'une bête
monstrueuse aux quatre coins des mers défraie la chronique. L'animal rapide,
fusiforme et phosphorescent est responsable de plusieurs naufrages, brisant le
bois des navires avec une force colossale. Le scientifique français Pierre
Aronnax du Muséum d'histoire naturelle de Paris, en voyage d'affaire à New
York, émet l'hypothèse d'un Narval géant. Les compagnies d'assurances maritimes
demandent à ce que le monstre soit éliminé sous la menace de devoir augmenter
leurs tarifs…
J'ai adoré ce livre enfant. Peut-être
a-t-il un peu vieilli - VD
De son séjour dans les années
50 auprès des trappeurs, Jorn Riel a rapporté ses désormais célèbres racontars
« une histoire vraie qui pourrait passer pour un mensonge. A moins que ce ne
soit l’inverse ».
La nuit polaire est longue au Groenland. Pour la meubler, les chasseurs disséminés sur le désert de glace se racontent leurs aventures, véridiques ou pas, leurs racontars, devant une bouteille de schnaps. Un soir, à court d’idées, Mads Madsen invente l’irrésistible Emma, qui prendra vie d’une manière assez imprévisible...
La nuit polaire est longue au Groenland. Pour la meubler, les chasseurs disséminés sur le désert de glace se racontent leurs aventures, véridiques ou pas, leurs racontars, devant une bouteille de schnaps. Un soir, à court d’idées, Mads Madsen invente l’irrésistible Emma, qui prendra vie d’une manière assez imprévisible...
Une belle découverte. Le livre décrit avec
beaucoup d’humour la solitude des chasseurs pendant l’hiver nordique. J'ai
adoré – HL
Ma Yan, une écolière de treize
ans d’une province de culture musulmane, témoigne de la difficulté pour
les filles de milieux ruraux à bénéficier de l’instruction publique.
Un jour, à son grand désespoir, ses parents n'ont plus les moyens de lui payer l'école, tous ses rêves s'effondrent. Sa mère confie alors son journal à des français de passage dans le village. Un grand élan de solidarité va naître.
Un jour, à son grand désespoir, ses parents n'ont plus les moyens de lui payer l'école, tous ses rêves s'effondrent. Sa mère confie alors son journal à des français de passage dans le village. Un grand élan de solidarité va naître.
Ce journal et les explications qui le
complètent constituent un document très intéressant, à faire lire aux jeunes
qui n’aiment pas aller à l’école… CP
Les rêves de gloire du jeune
officier Giovanni Drogo s'arrêtent brusquement au fort Bastiani, dernière
sentinelle d'une "frontière morte". Que faire ? Rester et taire les
tentations de la jeunesse, ou partir et avouer sa faiblesse devant l'épreuve
qui l'attend ? La vanité militaire l'emportera et avec elle l'espoir d'un
destin héroïque, mais c'est au confortable quotidien inlassablement identique
qu'il va aliéner sa vie. Il ne se passera rien au fort qui puisse susciter tant
d'espoir, rien qui puisse justifier l'absurde attente, si ce n'est l'emprise du
désert. Lorsque, enfin, sonnera l'alarme, Drogo sera trop vieux et trop malade.
Résigné, il guettera serein son ultime ennemi...
Au-delà du récit, il s'agit d'une
illustration de la fuite du temps, ce que nous faisons de notre vie en
attendant l’épreuve finale : la mort - NM
« Ceci est personnel. Vous qui
par mégarde ouvririez ce cahier, respectez mon désir. Si vous ne respectez pas
mon secret, c’est que vous ne vous respectez pas vous-mêmes. » Ainsi
commence, le 10 novembre 1939, le journal intime de Denise Domenach. Elle n’a
encore que 15 ans et prendra peu après le nom de guerre de Denise Duplessys.
Car elle s’engagera très vite dans la Résistance lyonnaise sous l’influence de
son frère Jean-Marie, futur directeur de la revue Esprit, et de Gilbert Dru,
chanté par Aragon dans « La Rose et le réséda ». Ce document fait revivre
toute une époque, vue avec les hauts et les bas d’une adolescente parfois
grave, souvent primesautière et toujours mue par l’amour de la liberté. Un tel
journal ne pouvant tout dire, la deuxième partie du livre nous expose
clairement son remarquable parcours.
On ne peut qu’être captivé par le courage, la détermination et l’indéniable talent littéraire dont fait preuve cette « jeune fille libre », qui refusera toujours d’être qualifiée d’héroïne. Un document à ne pas manquer - SW
On ne peut qu’être captivé par le courage, la détermination et l’indéniable talent littéraire dont fait preuve cette « jeune fille libre », qui refusera toujours d’être qualifiée d’héroïne. Un document à ne pas manquer - SW
Hans Scholl : né le 22/9/1918,
exécuté le 22/2/1943. Sophie Scholl : née le 9 mai 1921, exécutée le 22/2/1943.
Deux destins, représentatifs de milliers d’autres : les autres membres,
étudiants et amis du mouvement résistant « La Rose blanche », et tous ceux,
anonymes, qui ont cru que la défense active des droits de l’homme dans
l'Allemagne Hitlérienne importait davantage que la soumission au despotisme.
Les correspondances, dans un ordre chronologique, ont été croisées, agrémentées de nombreuses notes et commentaires et précisions à caractère historique ou plus personnel. Les personnages prennent vie et peu à peu se dessine leur évolution psychologique et leur aspiration de plus en plus forte à un idéal.
Les correspondances, dans un ordre chronologique, ont été croisées, agrémentées de nombreuses notes et commentaires et précisions à caractère historique ou plus personnel. Les personnages prennent vie et peu à peu se dessine leur évolution psychologique et leur aspiration de plus en plus forte à un idéal.
Il sera plus intéressant, le moment venu,
de revenir sur l'histoire de ce mouvement ("La rose blanche"). Il
existe des livres sûrement passionnants - SW
BD en noir et blanc, sans paroles. Un banc public, les mois, les saisons, les années passent, des passants
l’ignorent, des habitués s’y assoient, des vies s’écoulent et se déroulent sur
et autour du banc, et un jour des officiels de la mairie décident de le
remplacer par un banc nouvelle génération. Le vieux banc est remisé, mais…
Scènes de vie. Une vingtaine de personnages que l’on voit évoluer sur plusieurs années : le couple SDF/policier municipal qui « joue » à cache-cache, la jeune femme aux lettres d’amour, les petits vieux qui se partagent un gâteau, l’amoureux transi et son bouquet de fleurs qui n'aura pas preneur…
Scènes de vie. Une vingtaine de personnages que l’on voit évoluer sur plusieurs années : le couple SDF/policier municipal qui « joue » à cache-cache, la jeune femme aux lettres d’amour, les petits vieux qui se partagent un gâteau, l’amoureux transi et son bouquet de fleurs qui n'aura pas preneur…
Et l’on prend un grand plaisir à relire
encore et encore la BD pour en déceler tous les détails et suivre ces
personnages…GA
*Les
titres précédés d'une astérisque sont disponibles à la bibliothèque.
Le prochain Cercle de Lecture se
réunira vendredi 14 février à 20h, pour une séance "Speed-booking" : 5 min. pour présenter son livre, suivies de 5 min. de questions. A chacun de nous enchanter sur le thème de son choix
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire