jeudi 23 mars 2017

EXPOSITION L'ARBRE ET LA FORET





De nombreux visiteurs se sont déplacés samedi 18 mars 2017 pour découvrir notre exposition "l'Arbre et la Forêt".



Nous avons accueilli une trentaine d'adultes et, 15 enfants ont participé à l'atelier papier.


L'après-midi s'est terminé par un délicieux goûter, merci aux mamans pour leur participation.




Pour avoir un petit aperçu de notre exposition, cliquez sur le lien ci-dessous...










L'atelier papier...


























Un grand merci à François MARIE 
 pour sa participation à
l'organisation de l'exposition
& pour ses précieux conseils




Réception du matériel

mercredi 8 mars 2017

Le Cercle de Lecture aime les animaux !

   


Pour se mettre en train, rien de tel qu’une bonne vieille chanson de Boris Vian : L’araignée du soir (, écrite en 1954, mais enregistrée dix ans plus tard par Magali Noël, soit cinq ans après la mort du grand Boris CLIQUEZ ICI. Comment, ça n’a qu’un rapport assez vague avec le thème du jour ! Bon. Dans ce cas, rabattez-vous sur Qui va garder mon crocodile cet été ! CLIQUEZ ICI, commis en 1975 par le groupe Ottawan.







*Le livre de la jungle & Le second livre de la jungle, de Rudyard Kipling (première parution : 1894 et 1895) 

Né à Bombay en 1865 et mort à Londres en 1930, Kipling aura été profondément marqué par l’Inde coloniale. Elle a inspiré une large partie de son œuvre, couronnée en 1907 par le prix Nobel de littérature. Ces deux ouvrages regroupent une quinzaine de contes entre lesquels s’intercale un poème, ou plutôt une chanson chantée par l’un des personnages. L’histoire de Mowgli n’en occupe qu’environ la moitié, mais n’est pas racontée chronologiquement et est répartie sur les deux tomes. Kipling y propose un voyage merveilleux dans un monde où les animaux parlent, font souvent montre de sagesse ou de folie, peuvent être cruels, blessent et tuent. Ils sont effrayants comme Kaa le python, ou Shere Khan le tigre, attachants comme Rikki-tikki-tavi la mangouste, respectés comme Hathi l’éléphant qui a droit de vie ou de mort sur toutes les créatures. La jungle est ordonnée, régie par ses propres lois, et l’homme n’y a pas sa place. Mais, pour cet auteur dont l’éducation en Angleterre a été vécue comme un déracinement, c’est aussi le monde de l’enfance : simple à vivre, parfois brutal, mais étranger aux artifices de la civilisation. La version de Walt Disney, qui a malheureusement étouffé l’original, n’est qu’une interprétation partielle et édulcorée de cette œuvre puissante.

Ces livres de l'écriture pure et limpide vont bien au-delà de la littérature enfantine. Ils décrivent certes un monde merveilleux, et chaque conte a sa morale. Mais ils ont aussi un niveau plus complexe. Comme dans Tolkien, on peut leur trouver une dimension écologique avant l'heure : en pionnier, Kipling avait vu que l'homme, par son emprise grandissante sur la nature, en bouleversait profondément les lois. Cet humaniste était aussi un virtuose de l'humour britannique. Averti de sa propre mort par une revue, il lui écrivit : " Je viens de lire que j'étais décédé. N'oubliez pas de me rayer de la liste des abonnés ". So British... - MM



*Le chat du rabbin, de Johan Sfar
Ed. Dargaud - 2002 à 2006

Cette étonnante BD en six tomes nous emmène dans l'Alger du début du XXème siècle auprès d'un chat - le narrateur - et de ses maîtres, le rabbin et sa fille, et nous fait découvrir la culture juive de l'Algérie. D'emblée, le matou explique que "ça fait tellement longtemps que les Juifs se font mordre, courir après, ou aboyer dessus, que finalement ils préfèrent les chats". Tantôt très détaillé, tantôt réduit à la seule présence de ses yeux, il voyage avec ses maîtres tout en observant les errements des humains. Spécialiste de la discussion et de l'autodérision, il ergote à n'en plus finir.Dans le premier tome, il dévore le perroquet de la maison, acquiert ainsi la parole et remet alors en question les fondements mêmes de judaïsme dans d'interminables discussions tant avec le rabbin qu'avec le rabbin du rabbin. Amoureux fou de sa maîtresse, il ne se calme que dans la douceur de ses bras. Redevenu muet, il gardera la capacité de converser avec les autres animaux. Son allure graphique très changeante le rend tantôt tendre, tantôt sournois ou filou. Le trait de Johan Sfar est assez typique de la nouvelle vague BD française qui, dans les années 2000, crée des graphismes éloignés du classicisme franco-belge. L'adaptation en dessin animée, réalisée en 2011, a obtenu l'année suivante le César du meilleur film d'animation.

Guidés par un chat indépendant et têtu, nous découvrons un monde disparu. Le graphisme, tantôt fouillé, tantôt simple, mais toujours associé aux couleurs du Sud, se révèle plein de charme et de douceur. Les sentiments et les problèmes ne sont pas éludés mais il en ressort qu'avec un peu de bonne volonté, il n'est pas de problème qui ne puisse être résolu, un grand message de tolérance. MM




*Chien blanc de Romain Gary,
Ed. Folio – 1972

Romain Gary, de son vrai nom Roman Kacew, est né en 1914 en Lituanie. Il arrive à Nice à l’âge de 14 ans avec sa mère à la suite du divorce de ses parents. Ecrivain et diplomate, il se suicide en 1980. Après sa mort, on apprend qu’il a aussi écrit quatre romans sous le pseudonyme d’Emile Ajar, ce qui lui a permis d’être  le seul écrivain à avoir reçu deux fois le prix Goncourt. Chien blanc, écrit en 1972, relate la période où il est diplomate à New-York, à partir de 1968. Il a alors pour épouse la comédienne américaine Jean Seberg. Le couple recueille Batka, un berger allemand qui trouve rapidement sa place au sein de la famille. Bonne pâte affectueuse avec celle-ci, il a aussi un lourd passé : c’est un «chien blanc», dressé par les hommes blancs pour chasser les Noirs. Gary le confie donc à un chenil pour le guérir de cette haine que l’homme lui a ancrée dans le corps. C’est Keys, un soigneur noir, qui se charge de «reformer» Batka. A l’époque, les Etats-Unis sont au bord de l’explosion : l’assassinat de Martin Luther King est pour bientôt, la guerre du Vietnam traumatise la population et les haines raciales mettent le pays à feu et à sang. Romain Gary se lance donc un défi : il est persuadé que s’il réussit à sauver ce chien de sa haine envers les Noirs, il existe un espoir de sortir l’homme de sa haine raciale.

Ce roman est un miroir de l'histoire de l'Amérique dans les années 60 : de même que ce chien blanc est agressif envers les Noirs parce qu'on l'y a éduqué, l'homme blanc est alors "formaté" pour la haine des noirs. C'est un livre émouvant et troublant. - DM




*Les racines du ciel, de Romain Gary
Ed. Gallimard – 1972

À peine sorties de la deuxième Guerre mondiale, les nations occidentales ont repris leurs vieilles habitudes : exploiter les ressources du monde à leur profit sans se préoccuper des conséquences. Peu s'intéressent au sort de l'Afrique, encore moins à celui de ses éléphants africains. Sauf Morel, un idéaliste luttant quasiment seul contre la cruauté d’un monde dont Gary réussit à décrire avec réalisme tous les enjeux. Il cerne et analyse la situation géopolitique de la région (l'Afrique équatoriale française), tout en insérant son intrigue dans l’Histoire. Car au-delà des éléphants et de la préservation de l'environnement, c'est bien de la situation du monde entier et de la complexité de ses enjeux qu'il s'agit.

Encore un livre de Romain Gary ! Il est si formidablement écrit qu’il fait aujourd’hui figure de grand classique, et j’ai trouvé passionnante l’histoire de ce héros que tout le monde finit par vouloir récupérer peu ou prou. Cela fait partie des livres que l’on n’oublie pas. – FB 




*Watership Down, de Richard Adams
Ed. Monsieur Toussaint Louverture - 2016


Ecrit en 1920, mais édité en 1972, le livre s’est vendu à plus de 50 millions d'exemplaires, tout de même !
 Waterhip down est une colline du Hampshire, en Angleterre. C’est là que l’auteur déroule l’épopée héroïque d’une poignée de lapins qui ont fui leur colonie pour échapper à la malédiction qui plane sur la garenne (la construction à venir d’un lotissement…)
Tous les personnages de cette aventure sont des lapins de garenne, à l’exception d’une mouette, d’un rat et d’un chien. Tous ne sont pas du même clan et ils en viennent même à se mener une guerre sans merci pour leur survie.
L’auteur a créé de toute pièce un lexique très imagé dont usent les lapins et qui ne gêne en rien le fil de la lecture. Rapidement, le lecteur se met dans la peau d’un lapin et prend part à cette aventure haletante et pleine de péripéties. L’auteur a également inventé de toute pièce une culture propre aux lapins, avec leur vision de la création du monde, et toute une mythologie.
On y apprend quantité de choses sur la vie réelle cette fois et l’organisation qui a cours dans une garenne.

Au final, voilà un récit très bien mené et palpitant, qui a tout pour séduire un public jeunesse, si ce n’est peut-être le nombre de pages (540 !). Je ne suis pas convaincue qu’il faille y voir une portée très philosophique – GA





Le rat de Venise, de Patricia Highsmith
Ed. Le livre de poche - 1977

Un animal peut-il se muer en criminel ? Ou en justicier impitoyable ? Impossible, direz-vous. Pourtant, vous ne regarderez plus les animaux ni les humains de la même façon après avoir lu les 13 nouvelles de ce livre, empreintes d'une cruauté parfois tempérée par une note d'humour. Voyez comment un chameau finit par se venger d'un maître qui le maltraite ; comment une jument fait échouer le plan machiavélique de deux jeunes gens avides d'argent. Lisez aussi l'histoire de Samson, le cochon qui aime trop les truffes ; celle de Harry, le furet assoiffé de sang ; ou celle d'Eddie, le singe devenu cambrioleur. Sans oublier l'enfer vécu par un élevage de poulets, ni bien sûr l'odyssée effroyable du rat de Venise. Le thème des animaux qui se retournent contre l'homme est fréquent dans la littérature. Mais l'art de Patricia Highsmith, son don d'observation, la vérité des situations et des personnages, l'amour que l'auteur éprouve pour les bêtes, toutes ces qualités font de ce recueil un livre où, à chaque page, se lit une terrible leçon : souvent, ce n'est pas l'animal le plus bestial.

La nouvelle la plus glaçante est celle qui donne son titre au recueil : le rat de Venise. Martyrisé par les humains, il leur opposera une atroce contre-attaque. Patricia Highsmith réussit le tour de force de nous placer dans la logique de l'animal sans pour autant recourir à l'anthropomorphisme. C'est vraiment une des reines du thriller. SW



Le pigeon, de Patrick Süskind
Ed. Fayard - 1987
Jonathan Noël, homme rangé et solitaire, n’aspire qu’à mener une vie tranquille et discrète. Il vit à l'abri du monde, dans une petite chambre de bonne dont il adore la simplicité. Mais un matin, la rencontre d’un pigeon dans les toilettes de l’étage provoque un coup de tonnerre dans sa petite existence. Pris de panique, il s’enferme chez lui et n’en sortira qu’au prix d’un énorme effort, résolu à se séparer de sa chère chambrette pour ne plus avoir à revoir ce pigeon, objet pour lui d’une véritable phobie. Tout au long de la journée, il ne parvient pas à suivre son habituelle routine et commet des étourderies qui prennent à ses yeux la dimension d’autant de drames. Il va jusqu'à envier la liberté dont jouit le clochard qu’il voit tous les jours depuis des années, très loin de ses propres angoisses.

Dès la première page, la façon de vivre du "héros" nous est familière. Sa phobie des pigeons n'est absurde qu'en apparence, et nous comprenons que la rencontre de l'un d'eux lui semble agressive au point de bouleverser sa vie. Comme le Parfum, du même auteur, voilà un récit superbement écrit. Je recommande chaudement. MCH



* Le héron de Guernica, d’Antoine Choplin
Ed. du Rouergue - 2011

Basilio, jeune autodidacte, aime peindre les hérons, près de son village, Guernica. En avril 1937, il est témoin du bombardement de Guernica et cherche alors à mettre son art au service de la représentation de la guerre, toujours en peignant un héron... Avec lui, nous nous posons la question : qu’est-ce qui fait ressentir l’horreur de Guernica : le tableau abstrait de Picasso qui n’était pas témoin de l’événement et a peint pour répondre à une commande ?  Ou celui qui représente un héron vivant, mais promis à la mort, peint avec le sang de sa blessure, par un artiste qui souffre ?

J’ai choisi ce livre –que j’ai aimé malgré ses invraisemblances– car il traite de la représentation du monde vivant dans l’art, à travers un animal, sans signification symbolique de celui-ci. C’est un conte, poétique malgré le dramatique bombardement. Comme Picasso, l’auteur n’a pas été témoin de l’événement, mais veut nous en faire ressentir l’horreur et nous interroger sur l’art. Antoine Choplin sait aussi bien « peindre » des scènes d’horreur que des scènes pleines d’humanité. J’apprécie son écriture, particulièrement les passages où il décrit Basilio en train de peindre le héron « à qui il emprunte son allure, sa droiture, son élégance hiératique » le matin. Et Basilio en train de peindre le héron le soir après le bombardement. – CP

Oui, on peut le voir comme ça, et ce point de vue positif m'intéresse beaucoup. Car moi, j'ai été agacé par les invraisemblances, les anachronismes et les impossibilités techniques du récit (ah, la photo du bombardier prise avec une chambre noire de 1895 aussi rapide que nos Nikon numériques...). Mais je suis sans doute trop cartésien trop attaché à la rigueur historique et pas assez poète. SW


* les titres précédés d'un astérisque sont disponibles à la Bibliothèque.



Merci à Marie-Claude et Claudette qui, malgré leur absence, nous ont fait parvenir leurs commentaires.



Prochain rendez-vous :
Vendredi 21 avril  à 20 h

Sur le thème «Le livre que l’on emmène sur l’île»

dimanche 5 mars 2017

En mars l'Heure du Conte fait salle comble !



28 enfants et 9 adultes à l’heure du conte de Mercredi dernier !!!









Nous avons entamé la séance par la lecture d’un album :



Bonhomme et le caillou bleu d’Anne-Gaëlle Balpe,
Ed. Minedition – 2013

Apporter le bonheur aux autres sans le savoir Au pied d’une marguerite, Bonhomme trouve un petit caillou bleu. Tout le monde lui répète de le jeter, mais lui est sûr qu’il lui sera un jour utile. Lorsqu’il rencontre une petite fille en pleurs, il sait aussitôt qu’il a eu raison de suivre ses sentiments. Une approche très belle et très douce de la philosophie de la vie.




Dany a enchaîné sur la lecture d’un livre inspiré du kamishibaÏ :




Pourquoi le tigre ne grimpe pas aux arbres un conte de He Zhihong, Ed. Seuil Jeunesse – 2013

Il était une fois un grand tigre très maladroit. Il ne savait ni rugir, ni bondir, ni saisir sa proie. Personne n’avait peur de lui ! Alors il décida de demander son aide au chat …











Nous avons terminé la séance par un kamishibaï :



Jao le caméléon de Florence Jenner-Metz, Ed. Callicéphale - 2009

Jao le caméléon n’est pas vert. Il n’est ni rouge ni jaune. Pas même bleu ni marron ! Il est de toutes les couleurs, sans avoir une à lui. Dans la forêt tropicale de Madagascar, Jao, après quelques aventures, rencontre le sage lémurien qui lui propose une solution.






Comme d’habitude, les enfants se sont retrouvés autour d’un magnifique goûter.






Prochain rendez-vous
Mercredi 19 avril 2017

À 16H00

Salle du conseil