jeudi 26 janvier 2017

Accueil des classes de janvier : le recyclage du papier


La semaine du 16 au 21 janvier 2017 la Bibliothèque a accueilli, dans la salle du Conseil de la Mairie, toutes les classes primaires de l’école Jean Moulin. Au programme :




Comprendre le tri et le recyclage des papiers








 L’histoire des papiers… les premières traces de papier ont été découvertes en Chine. Saviez-vous que le plus ancien fabricant de papier est une guêpe ?










Les papiers à la loupe… les différentes matières utilisées pour fabriquer la pâte à papier au fil du temps et des civilisations.










La place et l’usage du papier dans une journée d’écolier… Les papiers nous accompagnent tout au long de la journée sous différentes formes.














Le tri des papiers… pour recycler il faut d’abord trier correctement.










Le recyclage des papiers… pour redonner une vie aux vieux papiers, plusieurs étapes sont nécessaires on appelle cela : la boucle du recyclage.













Ce programme d’éducation à l’Eco-citoyenneté a été réalisé grâce à la collaboration de l’Institut ECOFOLIO qui nous a mis à disposition un livret pédagogique ainsi que son exposition itinérante « les experts des papiers ». Les élèves ont pu se mettre dans la peau de détectives et mener l’enquête pour résoudre l’énigme du recyclage des papiers.

A l’issue de cette enquête, chaque élève s’est vu remettre une carte d’expert en papier.






Nous avons terminé notre séance par l’explication du processus de fabrication du papier « fait maison » et la réalisation d’une feuille.

    








Samedi 21 janvier 2017, les enfants étaient invités à venir réaliser, eux-mêmes, des feuilles de papier.

Même les parents ont participé !!!






Une fois de plus, cette semaine partagée avec nos petits Léodégariens, a été un grand bonheur pour l’équipe de la Bibliothèque.

Un grand merci à Monsieur FRANCOIS Didier de l’organisme Péda-logic (Ecofolio) ainsi qu’à Anne et Dany, fidèles bénévoles de notre Bibliothèque.







Prochain rendez-vous
Semaine du 20 au 24 mars 2017




mardi 10 janvier 2017

Le Cercle de Lecture se met au sport



Ami esthète, toi que rien n’émoustille autant que la chanson à moustaches, réjouis-toi, voici du grandiose ! Enseveli sous d’épaisses couches de naphtaline tel le tombeau de Toutankhamon sous les sables du désert, un joyau attendait sourdement qu’on le redécouvrît :  L’hymne du sport  cliquez ici  enregistré par le regretté Henri Jossy en 1943. COMMENT ? Que dis-tu ? Chanson PĖTAINISTE ????  Oooh, tout de suite les mots qui fâchent…



Autoportrait de l’auteur en coureur de fond, par Haruki Murakami
Ed. Belfond – 2009

Le 1er avril 1978, Murakami décide de vendre son club de jazz pour écrire un roman. Assis à sa table, il fume soixante cigarettes par jour et prend du poids. S’impose alors la nécessité d’une discipline et de la pratique intensive de la course à pied, qui lui permet de cultiver ténacité, persévérance et concentration. Ces qualités étant tout autant requises chez le romancier, courir devient une métaphore de son travail d’écrivain. Corps et esprit étant intrinsèquement liés, c’est aussi un moyen de découvrir sa véritable nature. On se met à l’épreuve de la douleur, on surmonte la souffrance. Murakami court. Dix kilomètres par jour, six jours par semaine, un marathon par an. Il court en écoutant du rock, pour faire le vide, sans penser à la ligne d’arrivée. Car comme la vie, la course ne tire pas son sens de la fin inéluctable qui lui est fixée.

A la lecture de ce livre recommandé par un ami marathonien, j’ai retrouvé un peu les impressions de la course à pied que j’ai moi-même pratiquée autrefois, notamment en cross-country. Murakami, écrivain considéré comme «nobélisable», s’est fixé pour principe de ne jamais marcher dans ses activités quotidiennes. Il nous livre ici quantité de confidences et de réflexions philosophiques, mais aussi beaucoup d’anecdotes sur les rapports sociaux et les rencontres que cela peut créer. J’ai beaucoup aimé. – FB

Murakami a écrit son premier roman à 29 ans et commencé à courir quatre ans plus tard. Cela fait aujourd’hui plus de 20 ans  qu’il pratique le marathon. Moi qui n’avais auparavant encore rien lu de lui, j’ai été très intéressée par le lien qu’il établit entre son écriture et ses activités sportives. J’ai aimé ses réflexions philosophiques sur sa conception du sport et ses performances, et aussi ses descriptions de certaines courses telles que son Athènes-Marathon personnel. – SV




*La grande course de Flanagan, par Tom McNab
Ed. Robert Laffont – 1992 (première parution : 1981)

Le 21 mars 1931, à Los Angeles, Douglas Fairbanks donne  le départ de la Trans-America : 2000 athlètes, dont 121 femmes, s'élancent vers l'est pour parcourir les 5063 km qui les séparent de New York, à raison de 80 km par jour ! Organisée à l’initiative de Charles C. Flanagan, cette épreuve insensée est la plus grande course de fond de l'histoire. A travers les déserts brûlants, les tempêtes de neige et la poussière de routes infinies, le lecteur partage les souffrances de cette armée. New York ne sera atteinte que par 862 concurrents, dont les Américains Doc Dole et Mike Morgan, l'Écossais Hugh McPhail, l'Anglais Peter Thurleigh et une seule femme, Kate Sheridan.
Cette course prodigieuse est inspirée du Bunion Derby, qui eut bel et bien lieu en 1928 de Los Angeles à New York. Tout comme le terrifiant marathon de danse relaté par Horace McCoy dans On achève bien les chevaux, elle est indissociable de la Grande dépression vécue par les Etats-Unis à l’époque. Best-seller dès sa parution, La grande course de Flanagan est le seul roman écrit par l’écrivain écossais Tom McNab. Ancien athlète et entraîneur olympique, il fut également directeur technique du fim Les chariots de feu, couronné par quatre Oscars en 1982.

C’est à mon avis un livre susceptible d’intéresser même les lecteurs qui n’ont jamais essayé de courir. Car au-delà de l’exploit purement sportif, il est consacré aux conséquences sociales de la Grande dépression, omniprésente dans le roman. Il crée aussi des personnages attachants, tels que le chômeur écossais Tom McPhail, la danseuse de revue Kate Sheridan et Flanagan, l’organisateur. Cela dit, j’ai préféré le livre de Murakami. – SV





*La petite communiste qui ne souriait jamais, de Lola Lafon
Ed. Babel – 2014

La Roumaine Nadia Comaneci, qui avait alors 14 ans, a été la première gymnaste à obtenir la note parfaite de 10 aux Jeux olympiques, en 1976 à Montréal. A travers cette biographie, c’est non seulement de la vie d’une gymnaste qu’il est question, mais aussi du rapport qu’elle entretient avec son corps, de son évolution en tant que femme et de sa position par rapport aux événements politiques de son pays. Acclamée en Roumanie, Nadia Comaneci devient une icône du régime de Ceausescu et un modèle pour les petites filles de tous les pays. L’inscription de cette histoire dans un fort contexte historique contribue ainsi à fantasmer le destin de cette petite fille et à en faire une figure particulière de la chute du mur et de la fin du régime communiste en Roumanie.

Le récit est superbement mené, à commencer par une description haletante de l’exploit hors norme aux Jeux olympiques (revoir la vidéo de cette performance), en passant par les excès et les outrances censés forger le caractère de l’athlète, le contexte politique de l’époque qui n’accorde aucune chance à la personne - emblème national un jour, oubliée et méprisée le lendemain… Le lecteur est ulcéré, mais l’auteur invente un dialogue avec la femme Nadia Comaneci d’aujourd’hui, laquelle nuance et tempère le propos, en s’insurgeant contre le manichéisme facile des Européens de l’Ouest. Une heureuse découverte que je dois au cercle de lecture – GA

La narratrice utilise une forme originale : échange entre une biographe et Nadia Comaneci. Ceci reste une fiction mais souligne l’ambiguïté de l’héroïne et les multiples interprétations possibles. Quelle version conserver ? Sur le plan du sport, on retrouve la grande souffrance de l’entraînement physique, supportée grâce à la volonté de gagner, le rôle prédominant de l’entraineur, le goût de la compétition partagé par le couple sportif- entraineur, et le public, voire le gouvernement du pays... Le livre laisse entrevoir «jusqu’où une jeune fille est prête à aller pour être la plus grande championne». Pas de réponse précise sur la manière dont un sportif de si haut niveau vit le succès, puis la chute. Le personnage reste mystérieux et le roman donne envie de lire l’autobiographie que Nadia Comaneci a écrite en 2003. – CP




Berlin 36, par Alexandre Najjar
Ed. Plon – 2009

Ce roman est d'abord celui du détournement par la politique d’un événement sportif majeur : les Jeux olympiques de Berlin, en 1936. Autour d’eux gravite une foule de figures historiques : Hitler, Gœbbels et Göring, déterminés à duper le monde en montrant un visage pacifique du IIIe Reich ; Jesse Owens, l'athlète noir américain qui ridiculisera les théories nazies en remportant quatre médailles d'or ; Pierre de Coubertin, icône déchue fourvoyée dans un soutien aveugle aux organisateurs ; Leni Riefenstahl, qui glorifiera l'événement dans son film Les Dieux du stade ; et aussi des personnages imaginaires tels le pianiste antinazi Oskar Widmer et la journaliste française Claire Lagarde... 
Le romancier libanais Alexandre Najjar –couronné par l’Académie française pour son action en faveur de la francophonie– utilise ici habilement la voie de la fiction pour raconter la première instrumentalisation de l’olympisme, réussie avec un cynisme qui laisse aujourd’hui pantois.   

Le roman est surtout construit autour de la quadruple performance de Jesse Owens, figure majeure de ces Jeux hors du commun. Mais on y trouve aussi quantité d’anecdotes sur son émouvante amitié avec l’athlète allemand Lutz Long ou le destin tragique de l’haltérophile communiste Werner Seelenbinder. En marge de cette réalité puissante, la romance fictive d’Oskar et de Claire –qui ne sert que de lien entre les événements– paraît plutôt pâlichonne. Ce qui n’enlève rien au plaisir de la lecture. – SW






*Flashdance, film d’Adrian Lyne (1983)
Avec : Jennifer Beals & Michael Noury

A Pittsburgh. Le jour, Alex travaille comme soudeuse dans une usine. Le soir, elle se produit comme danseuse au Mawby's Bar, dans un numéro qui ne laisse pas les clients indifférents. De son côté, son amie Jeanie se passionne pour le patinage artistique. L'une et l'autre s'entraînent durement, dans l'espoir secret de percer et de pouvoir ainsi changer de vie. En dépit des encouragements de Hanna, une ancienne danseuse, Alex n'ose pas se présenter au concours d'entrée d'une prestigieuse école de danse. Nick Hurley, son patron, séduit, s'intéresse sincèrement à elle, mais Alex repousse fermement ses avances. Fière et obstinée, elle veut ne devoir son succès qu'à elle seule. Elle finit par être convoquée à une audition, mais lorsqu'elle apprend que Nick en est à l'origine, elle prend la fuite...

Réalisée en 1983, cette comédie qui a enchanté mon adolescence a pour titre original et français Flashdance et pour titre québécois Le feu de la danse. Ce drame musical américain aux chorégraphies sublimes est un hymne à la danse. On ne peut que se réjouir de sa disponibilité en DVD. - DM

Extrait musical :





*Du sang sur le green, par Harlan Coben
Ed. Fleuve noir - 2006

Myron Bolitar est le personnage récurrent de cette série. Ancien joueur de basketball ayant connu un succès éphémère, il est agent sportif et est comme tel souvent amené à évoluer dans les milieux du sport. Dans ce roman, il enquête d’abord sur le kidnapping du fils d’un couple de joueurs de golf de haut niveau, puis sur un meurtre.

Ce roman ne semble pas à la hauteur de la réputation d’Harlan Coben. Je l’ai quand même lu avec plaisir, non pour l’intérêt de l’énigme, mais pour son humour, avec quelques blagues à la Woody Allen parfois un peu nulles, mais qui m’ont quand même fait sourire. Et puis j’ai découvert les particularités du golf… La fin nous bouleverse en nous montrant «jusqu’où un sportif  est prêt à aller pour être champion». La façon dont il vit successivement le succès et la chute est bien traitée. – CP




Balle de match, par Harlan Coben
Ed. Fleuve noir - 2004

Dans le monde du tennis professionnel, certains n'hésitent pas à remplacer la balle jaune par une autre d'un plus petit calibre aux effets mortels. Comme celle qui a mis fin à la carrière de l'ex-championne Valérie Simpson. Pour Myron Bolitar, c'est une nouvelle enquête semée d'embûches qui commence. Qui avait intérêt à tuer Valérie ? Et quand la mafia et un sénateur véreux s'en mêlent, Myron comprend que le jeu va être décisif...


Naturellement, comme dans toute la série des Myron Bolitar, le sport n’est ici qu’un prétexte. Mais il crée une toile de fond originale qui renouvelle le genre avec bonheur. Tout cela se lit avec plaisir. – FB






Du vent dans les rêves, par Ellen McArthur
Ed. XO - 2002

Née en Angleterre dans une famille modeste, Ellen McArthur découvre la voile sur le petit voilier de sa tante en rêvant de devenir une grande navigatrice. Encore peu connue en Angleterre, mais soutenue par le public français, elle obtient une reconnaissance éclatante en terminant deuxième du Vendée Globe Challenge 2000-2001. D’autres succès suivront : elle remporte la Route du Rhum en 2002, puis bat le record du tour du monde à la voile en 2005. Anoblie par la reine et décorée de la Légion d’Honneur, elle s’occupe à temps plein depuis 2010 de la fondation portant son nom, consacrée à l’édification d’un avenir durable fondé sur le concept d’économie circulaire. Avec franchise, humour et modestie, «Du vent dans les rêves» raconte son enfance, sa jeunesse et sa transformation en une sportive de très haut niveau, de l’achat de son premier bateau en économisant sur ses repas de cantine au monde de la course au large. L’histoire complète de sa participation à l’édition 2000-2001 y est détaillée  ainsi que les projets qu’elle entend mener à bien. A force de volonté et de privations, elle est entrée «à donf», pour reprendre son expression favorite, dans le saint des saints des skippers professionnels et des meilleurs navigateurs actuels.

Cet excellent récit est parfois un peu trop technique pour les non passionnés, mais il faut se souvenir que l’auteure n’avait que 25 ans quand elle l’a écrit. Il recèle quelques pépites d’émotion pure, et surtout une ouverture vers les conditions très particulières des courses au large en solitaire, notamment le Vendée Globe, dont l’édition 2016-2017 s’achèvera dans quelques jours. Dommage  que la traduction un peu laborieuse ait certainement fait perdre un peu d’énergie et de finesse à la version française. – MM

Merci à Stéphanie et Claudette, qui nous ont transmis leurs commentaires malgré leur absence.

*Les titres précédés d’un astérisque sont disponibles à la bibliothèque.


Prochain rendez-vous
Vendredi 3 février à 20h
Sur le thème « Romans du terroir ».


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