lundi 30 novembre 2015

Le Mois du doc à Saint Léger

La convivialité de notre village n'est plus à démontrer : quatre-vint cinq personnes s'étaient donné rendez-vous ce dimanche pour regarder ensemble un film documentaire. Cliquer pour voir la bande-annonce du film.

Quelques photos de ce moment partagé

dimanche 22 novembre 2015

La soif du monde

Notre rendez-vous se rapproche !
Dimanche 29 novembre à 15h00Salle des Fêtes (Place du Gros Billot)
   
La bibliothèque organise, avec le soutien du Département, une projection publique du film de Yann Arthus-Bertrand. Un invité, le coréalisateur Baptiste Rouget-Luchaire animera le débat.
    
La bande-annonce du film
   

samedi 7 novembre 2015

En novembre, le film documentaire est à l'honneur !

Pour sa 16ème édition, le Mois du film documentaire réunira 160 000 spectateurs dans 2 000 lieux à travers la France et une trentaine de pays dans le monde.

 A Saint-Léger 
 Le 29 novembre 2015, une projection publique du film de Yann Arthus-Bertrand : 
"La soif du monde"
sera organisée par la Bibliothèque, avec le soutien du Conseil Départemental des Yvelines, et la participation de Baptiste Rouger-Luchaire, co-réalisateur du film.
   
L'entrée est gratuite
RV à 15h00, dans la Salle des Fêtes

"Climat, environnement, une planète à l'heure des choix" est le thème choisi en 2015 par le Département des Yvelines.

Le Cercle de Lecture se penche sur le polar historique

Ce genre émerge dans les années 1980, avec le retour à l’évasion et aux héros positifs, tandis que s’essouffle le roman noir de l'après Mai 68… L’article complet du Magazine Lire sur le sujet.        
       
Diverses époques et divers pays ont été passés en revue :

L’énigme de la rue Saint-Nicaise, de Laurent Joffrin
Ed. Robert Laffont – 2010
Dans la soirée du 3 nivôse an IX (24 décembre 1800), rue Saint-Nicaise, une charrette piégée explose au passage de la voiture du Premier consul Napoléon Bonaparte. Celui-ci est miraculeusement indemne, mais le bilan est terrifiant : la « machine infernale » a fait 22 morts, dont une pauvre enfant froidement sacrifiée par les conjurés, et détruit 46 maisons. Tout accuse les Jacobins « exclusifs », dont un premier attentat a échoué à peine deux mois auparavant. Pourtant, à la différence de Bonaparte, le ministre de la Police Joseph Fouché n’y croit guère et soupçonne les contre-révolutionnaires royalistes. Il charge son collaborateur Donatien Lachance d’engager la chasse à l’homme. Elle sera d’autant plus haletante que le jeune policier veut à tout prix préserver Olympe, son grand amour de jadis, dont le mari est directement menacé par la purge imminente visant les Jacobins.
Laurent Joffrin est très convaincant dans sa relation - certes fortement romancée - de la véritable enquête menée à l’époque, qui préfigure de manière passionnante les méthodes de la police actuelle. Il l’est moins dans les passages purement fictifs de son intrigue, parfois peu vraisemblables. Mais ne boudons pas notre plaisir : il tient jusqu’au bout le lecteur en haleine  -  SW



*Une douce flamme, de Philip Kerr
Ed. Le livre de Poche - 2012

Il paraît qu'en présence du Führer, ses admirateurs sentaient brûler en eux une douce flamme... En 1950, lorsque Bernie Gunther débarque à Buenos Aires sous un nom d'emprunt, la ville est infestée d'exilés nazis, qui ont reconstitué leurs réseaux et leurs pratiques. Informé de sa véritable identité, le chef de la police charge Bernie d'une enquête qui lui rappelle une affaire non élucidée, alors qu’il était détective à la Kripo berlinoise : une jeune fille retrouvée, atrocement mutilée, une autre disparue. L’occasion, pour Bernie, de découvrir l'ampleur de la collusion entre le régime Perón et les nazis… 

Un roman très, très noir, mais rattrapé par l’humour. Le livre est intéressant et j'y ai appris beaucoup de choses. C'est une belle découverte - SV



*Le diable s’habille en Voltaire, de Frédéric Lenormand
Ed. Le livre de poche – 2015

Voltaire a enfin trouvé un adversaire à sa mesure : le diable en personne ! Belzébuth sème des cadavres dans la capitale, au point que l'Église, soucieuse d'éviter tout scandale, fait appel au célèbre philosophe pour mener une enquête discrète. Dans un Paris des Lumières encore très empreint de croyances irrationnelles, où vampires, démons et morts vivants semblent se promener à leur gré, qui d'autre envoyer sur leurs traces que cet écrivain qui ne croit en rien ? À Voltaire de montrer ce que peut la philosophie contre la superstition. Notre philosophe accepte cette enquête avec la promesse que ses « Lettres philosophiques » seront publiées, mais rien ne va se passer comme prévu…

L'intrigue n'est qu'un prétexte pour mettre en scène Voltaire, persuadé de son génie et imbu de lui-même. On a là un pastiche savoureux de l’esprit du XVIIIe, traité avec beaucoup de légèreté. Je me suis bien amusée - NM



Meurtres pour mémoire, de Didier Daeninckx
Ed.Gallimard – 1998 (Grand Prix de littérature policière en 1985)

Paris, octobre 1961 : pendant que des milliers de manifestants algériens se font matraquer, et pour certains massacrer, par les forces de l'ordre, Roger Thiraud est abattu par un CRS.
Toulouse, 1982 : Bernard Thiraud, fils du défunt, est tué à la sortie de la préfecture où il compulsait des documents. Fraîchement nommé dans la Ville Rose, l'inspecteur Cadin a du pain sur la planche d'autant que les situationnistes font tourner la mairie en bourrique. Progressivement il va établir un lien entre ces morts que séparent deux décennies : les Thiraud, tous deux enseignants, se passionnaient pour l'histoire de leur ville natale, Drancy. 
Comme dans « Meurtres pour mémoire », on retrouve dans beaucoup de fictions de Didier Daeninckx la thématique sociale et l'enquête historique sur un passé travesti ou caché. « Meurtres pour mémoire » est un excellent roman policier dans le contexte historique de la manifestation sanglante du FLN le 21 octobre 1961, décrite dans les premiers chapitres. Progressivement l’enquête policière et le suspens prennent de plus en plus d’importance. Le roman est très bien construit avec des allers et retours dans le temps. L’enquête se déroule en 1982 et on découvre des personnages qui ont eu un rôle important, aussi bien en 1961 qu’à l’époque du camp de Drancy, lors de la seconde guerre mondiale…J’aime particulièrement cet auteur et … je ne suis peut-être pas objective ! - CP



*Le carrefour des écrasés, de Claude Izner
Ed. 10x18 – 2003

La série des Enquêtes de Victor Legris a pour héros un libraire d'une trentaine d'années. Passionné de photographie et d'ouvrages anciens, il se trouve mêlé à des affaires criminelles qui défraient souvent la chronique. On y croise des personnages historiques réels, parmi lesquels, au premier rang, Henri de Toulouse-Lautrec, mais aussi Alphonse Bertillon, La Goulue, Ravachol, Paul Verlaine et d'autres célébrités de l'époque.
Dans ce troisième épisode le Carrefour des Ecrasés, situé entre la rue Montmartre et le Faubourg Poissonnière, porte bien son nom. En ce mois de novembre 1891, le corps "sans visage" d'une jeune femme est découvert au petit matin sur le carrefour. Tout de rouge vêtue, la jeune femme ne portait pas de chaussures. Ce même jour, un certain Gaston Mercier, "Berger en chambre", rue des Reculettes (5e arrondissement), rapporte à Victor un escarpin rouge, contenant, en guise de semelle, le papier en tête de la librairie. "Pas banal cette histoire de godasse", remarque aussitôt Joseph, son fidèle commis…

Sous le nom de plume "Claude Izner", ce sont deux sœurs qui écrivent à quatre mains, toutes deux bouquinistes sur les quais de Seine et amplement documentées sur le Paris de la Belle Epoque. L’enquête à multiples rebondissements est jonchée de cadavres – "Dame, un cadavre vous vaut la guillotine, alors autant s’en offrir plusieurs pour le même prix".
C’est le premier roman du genre que je lisais et côté polar j’ai trouvé cela "pas mal", mais ce que j’ai aimé par-dessus tout, c’est la balade dans le Paris d’antan : de longues heures à retrouver sur internet des clichés des ruelles et passages, de la Bièvre qui n’était pas encore couverte, du quartier des tanneurs, des horloges pneumatiques, etc. Un régal ! - GA



*Le der des ders, adaptation de Jacques Tardi du roman eponyme, signé Didier Daeninckx
Ed. Casterman – 1997

Paris, janvier 1920. L'ancien combattant Eugène Varlot, reconverti en détective privé, est contacté pour une mission par l'ancien " héros " du 296e régiment d'Infanterie, le colonel Fantin de Larsaudière. L'enquête, présentée à l'origine comme un banal constat d'adultère, va finalement mener aux mutineries de 1917 et au trafic de stocks américains d'après-guerre, se révélant de ce fait pleine de dangers...

La BD reste très fidèle à l’excellent roman de Daeninckx. Au-delà de l'intrigue, il faut souligner la qualité de la reconstitution du Paris d'après guerre - une réalité où l'on croise ceux qui en sont revenus mais pour lesquels rien n'a été prévu pour les réinsérer dans la vie. Le dessin de Tardi en noir et blanc convient parfaitement au genre, les scènes de nuit sous la neige sont de toute beauté ! - MM

A peine sortie de la séance j'ai emprunté la BD. Le dessin de Tardi, en noir et blanc, et le rythme de la BD se prête merveilleusement bien au rythme de ce polar. Chaque case mérite un arrêt sur image, c'est superbe - GA



*L’énigme des Blancs-Manteaux : les enquêtes de Nicolas Le Floch, de Jean-François Parot
Ed. 10x18 – 2001

1761. Nicolas Le Floch quitte sa Bretagne natale pour se mettre au service de M. de Sartine, chef des affaires secrètes de Louis XV. Nicolas prend vite du galon. Le voilà plongé dans une ténébreuse affaire. Meurtres, vols, corruption : secondé par l’inspecteur Bourdeau, il dénouera peu à peu les fils de cette enquête, qui touche de près le roi et la Pompadour… 

On ne saurait passer sous silence l’œuvre de Jean-François Parot, diplomate et écrivain français, spécialiste du Paris du XVIIIe siècle, et surtout connu pour sa série policière Nicolas Le Floch. La série a fait l’objet d’une adaptation très réussie pour la télévision, que je recommande chaudement. Mais on aurait pu tout aussi bien citer Umberto Eco pour « Le nom de la rose » ou David Peace pour »Tokyo Année Zéro », et d’autres encore… Je propose donc un lien vers le top 16 du roman policier historique - DG



Du sang sur la soie, de Anne Perry
Ed. 10x18 – 2011

Au cœur de la Byzance du XIIIe siècle, les destins se construisent entre complots, pouvoir et trahisons. Décimée par le sac de 1204, pillée, incendiée, Constantinople, la perle de l'Empire orthodoxe, tente de renaître de ses cendres.
C'est dans cette ville exsangue et crépusculaire que la jeune Anna Zaridès, travestie en eunuque, tente de s'établir comme médecin. Son but : obtenir des informations pour prouver l'innocence de son frère accusé de meurtre. Elle croisera sur sa route la dangereuse et magnifique Zoé Chrysaphès, prête à tout pour redonner à la Cité impériale sa splendeur perdue.
Mais derrière les doux reflets de la soie, passions et ambitions se mêlent dans le sang...

Le contexte historique est très intéressant : Byzance, les explications sur la foi orthodoxe, le rôle des eunuques, l'impact des croisades, la médecine d'alors, les jeux de pouvoir entre Rome, Venise, Byzance, la France... On apprend plein de choses et c'est un plaisir ! Je n’ai pas encore terminé le livre, et ne puis me prononcer sur l’intrigue – AML



L’enfant allemand, de Camilla Läckberg
Ed. Actes Sud – 2014

Erica Falck, écrivain et mère d'une petite Maya âgée d'une année, vit dans une petite ville suédoise avec son mari Patrik, inspecteur de police en plein congé paternité. Un jour, Erica découvre dans leur grenier, au fond d'une malle, des affaires ayant appartenu à sa mère Elsy, accidentellement décédée quelques années auparavant. Elsy était une mère distante et froide et c'est pour cette raison qu'Erica compte sur certains souvenirs pour tenter de mieux la connaître. Ce qu'Erica va découvrir au fond de cette malle va totalement la déconcerter. Des journaux intimes de sa mère, une petite brassière ensanglantée recouvrant une médaille ornée d'une croix gammée. 
Erica, avec l'aide de son mari, va mettre toute son énergie et consacrer tout son temps pour savoir pourquoi ces objets se sont retrouvés là et mettre à jour les secrets qui se cachent derrière cette découverte.

Pas tout à fait ce que l’on appelle un polar historique, mais où fixe-t-on la limite du passé plus ou moins éloigné ? Le contexte historique est assez intéressant : on plonge dans le passé de cinq jeunes gens, dans les années 40, au moment de la guerre, de l'arrivée des réfugiés, du soulèvement des résistants, des risques de la dénonciation, du spectre des tortures et de la mort. On comprend mieux comment les sœurs Falk ont grandi sans une once d'amour maternel… HL



Et pour finir : 
pas franchement des polars historiques, mais deux vrais coups de cœur que nos amis souhaitaient partager.


*Il était une ville, de Thomas B. Reverdy
Ed. Flammarion – 2015

Détroit, 2008. Alors que les maisons ne valent plus rien et que les gens s'en vont en les abandonnant, Eugène, un jeune ingénieur français, débarque pour superviser un projet automobile. Au même moment, l'inspecteur Brown enquête sur la disparition du petit Charlie, qui a grandi dans l'un de ses quartiers désertés.

Excellente description du contexte de la faillite de la municipalité, de la crise financière qui a suivi et des conséquences dramatiques sur la population. Les personnages sont d’une grande réalité, en particulier les enfants. Les paysages nous font connaitre la ville comme si nous y vivions - écriture puissante, effet garanti. L’enquête montre très bien le manque de moyens de la police de la ville et les difficultés d’un policier lucide mais pas découragé. Il y a du suspens dans l’ensemble du livre. Que vont devenir tous ces personnages auxquels l’auteur a réussi à nous attacher ? Quelques-uns connaitront un destin tragique. D’autres survivront grâce à l’amour - CP




*Le complexe d’Eden Bellwether, de Benjamin Wood
Ed. Zulma – 2014

Cambridge, de nos jours. Au détour d'une allée du campus, Oscar est attiré par la puissance de l'orgue et des chants provenant de la chapelle de King's College. Subjugué malgré lui, il ne peut maîtriser un sentiment d'extase. Premier rouage de l'engrenage. Dans l'assemblée, une jeune femme capte son attention. Iris n'est autre que la sœur de l'organiste virtuose, Eden Bellwether, dont la passion exclusive pour la musique baroque s'accompagne d'étranges conceptions sur son usage hypnotique...

Bientôt intégré au petit groupe qui gravite autour d’Eden et Iris, mais de plus en plus perturbé par ce qui se trame dans la chapelle des Bellwether, Oscar en appelle à Herbert Crest, spécialiste incontesté des troubles de la personnalité. Le célèbre professeur et Eden, l’étudiant manipulateur, vont s’affronter dans une partie d’échecs en forme de duel, où chaque pièce avancée met en jeu l’équilibre mental de l’un et l’espérance de survie de l’autre.

Entre folie et manipulation - un  thriller "gothique", haletant. C'est excellent ! - DG

*Les titres précédés d’un astérisque sont disponibles à la bibliothèque.
Le prochain Cercle de Lecture se réunira le vendredi 4 décembre à 20h00
avec pour thème : "le secret"

jeudi 5 novembre 2015

On mange quoi ? Réponse à l'Heure du Conte

Trois outils d'animation ont été utilisés pour décliner ce thème
Un Raconte-tapis
La grenouille à grande bouche
inspiré du livre de Francine Vidal ; ill. Elodie Nouhein
Ed. Didier jeunesse - 2001
Une grenouille à grande bouche, lassée d'avaler des mouches à tous les repas, part à la rencontre des autres animaux pour savoir de quoi se compose leur dîner...

Voilà un outil que beaucoup d'enfants découvraient et le succès était au rendez-vous. Nous leur avons promis un nouveau tapis au mois de mars.


Un livre lu
Vert de trouille, de Séverine Duchesne & Kadi Katou
Ed. Bower - 2008
Malheur, c'est l'heure ! Comme tous les mercredis, il va falloir se battre contre cette chose puante et dégoûtante ... 

Un livre plein d'humour sur ce que les enfants détestent le plus : les épinards ! Danny s'est entendue à faire durer le suspense et le public a bien ri.


Un kamishibaï
Le cuisinier est de mauvais poil
Texte et illustration de Noriko Matsui
Ed. Doshinsha - 2009
Le chef cuisinier qui est de mauvais poil, comment faire pour le dérider ? Ce kamishibai s’appuie sur de multiples jeux de glissement d'images : on fait glisser horizontalement la première image sur la deuxième comme si l'on étirait le papier, et l'on voit alors le visage du chef s’étirer...

Grâce à notre jeune public, le chef a finalement retrouvé sa bonne humeur, il leur avait d'ailleurs concocté une super recette de bonbon, et les enfants n'en ont fait qu'une bouchée !