jeudi 18 janvier 2018

Le cercle de lecture du mois de janvier vous propose "du livre au film"


Qu’un livre inspire un film, quoi de plus banal ? Mais qu’il inspire une chanson est déjà plus rare. C’est pourtant le cas avec « Le Fiacre », composé en 1888 par un certain Léon Xanroff et rendue célèbre par Yvette Guilbert. On la retrouve ici malicieusement chantée par Cora Vaucaire CLIQUEZ ICI . Comment, quel livre ??? Madame Bovary, bien sûr, et son équipée en fiacre à travers Rouen en compagnie d’un Léon pas vraiment pudibond.    SW






LE JOURNAL D’ANNE FRANK – roman graphique d’octobre 2017

Ari Folman et David Polonsky,
scénariste et illustrateur de Valse avec Bachir,
ont réalisé cette adaptation en roman graphique
du Journal d’Anne Frank.


Anne Frank est née le 12 juin 1929 à Francfort. Sa famille a émigré aux Pays-Bas en 1933. À Amsterdam, elle connaît une enfance heureuse jusqu’en 1942, malgré la guerre.
Le 6 juillet 1942, les Frank s’installent clandestinement dans « l’Annexe » de l’immeuble du 263, Prinsengracht, où Anne écrit son journal.
Le 4 août 1944, la famille est arrêtée vraisemblablement sur dénonciation.
Déportée à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, Anne meurt du typhus en février ou mars 1945, peu après sa sœur Margot.



LE JOURNAL D’ANNE FRANK un film de Jon Jones avec Tamsin Greig dans le rôle d’Anne Frank et Iain Glen dans celui d’Otto Frank.








J’ai beaucoup apprécié le livre graphique : les personnages sont dessinés avec beaucoup d’humour ; la ressemblance avec les personnages du film est surprenante. Dans le livre Anne est décrite avec un fort caractère contrairement au film. En lisant le livre nous sommes totalement projetés dans l’annexe et vivons pleinement la violence et la souffrance qu’ont pu subir les juifs pendant la seconde guerre mondiale. C’est un livre poignant que je recommande vivement. Le film m’a beaucoup moins plu, moins troublée malgré que les rôles aient été remarquablement bien joués.
Je recommande fortement de regarder le film en premier. DM






ORGUEIL ET PREJUGES de Jane Austen

Ce livre, très aimé, a donné lieu à de nombreuses adaptions, pour la télé, le théâtre, le cinéma, même une BD. » Le journal de Bridget Jones » est un hommage au livre avec son Marc Darcy, à la fois orgueilleux et timide, joué par Colin Firth qui a également joué le Mr Darcy de Jane Austen pour une version faite par la BBC.
Mais je voudrais parler de la version que je préfère : celle de Joe Wright tourné en 2005 avec Keira Knightley.
Je l’aime pour sa fraîcheur et son naturel. Nous sommes à la fin du XVIIIème siècle (Austen l’a écrit à 21 ans mais il a été publié plus tard) dans une société plus décontractée que celle de la reine Victoria. La maison des Bennet est jolie mais désordonnée, il y a des poules et des oies dehors, de la boue... 
L’âge des acteurs principaux est, à peu près celui des héros, 20 ans pour Lizzie 28 pour Darcy et nous aide à croire à leur histoire. Ils ont tous les deux de l’orgueil et des préjugés mais ils finissent par s’apprécier et céder à leur attirance l’un pour l’autre. 
Les très beaux paysages baignent dans une lumière dorée ou pour la scène d’amour finale, une légère brume.
Le jeu de Mr. Bennet le père d’Elizabeth, joué par Donald Sutherland, est drôle et touchant.
De sa femme et de ses 4 filles (5 dans le livre). Lizzie est sa préférée et même s’il semble avoir peu de considération pour l’intellect des femmes il lui reconnaît un esprit vif. Il semble se soucier sincèrement du bonheur de Lizzie, quand à la fin, elle annonce qu’elle veut se marier avec Mr Darcy.SV



ORGUEIL ET PREJUGES un film de Joe Wright avec Keira Knightley et Matthew MacFadyen













LULU FEMME NUE d’Etienne Davoleau 2014
Bande dessinée

Étienne Davodeau est né en 1965 au sein d'une famille ouvrière & syndiquée des Mauges (Sud-Ouest du Maine & Loire). Dans son œuvre, il alterne fictions et récits réalistes. Ses histoires, fortement ancrées dans le réel, tracent des portraits bien vivants de gens ordinaires aux démêlés particuliers. On y retrouve une sensibilité proche de la défense de la tradition, de la qualité et des valeurs humaines contre l’avancée brutale d’un progrès déshumanisé, dont la motivation est purement économique. La même année, sa bande dessinée en deux tomes, Lulu femme nue, publiée respectivement en 2008 et 2010, est adaptée au cinéma sous le même titre par Solveig Anspach

A quarante ans, Lulu est écrasée par le poids d'une vie qu'elle ne maîtrise pas. A la suite d'un énième entretien d'embauche raté, elle décide de prendre son temps avant de rentrer auprès de son mari et de ses trois enfants. Arrivée sur la côte, elle semble enfin libérée. Presque surprise de son audace, Lulu rencontre d’autres gens, qui sont également au bord du monde. C'est une femme fatiguée, éprouvée, qui apparaît dans les premières pages. Lulu est naturelle, vraie. Au fil de son aventure, l'héroïne devient belle à sa manière. Les sourires illuminent un visage éteint, sa nouvelle liberté lui permet de sortir de l'ombre dans laquelle elle s'enfermait auparavant.

Mais ce qui lui arrive vraiment, tous ses proches ne le savent pas. Quelques temps plus tard, l'un deux, Xavier, prend la parole et raconte ce qui est arrivé à Lulu durant ses semaines d'escapade, ses rencontres, son état d'esprit, sa nouvelle vie.

Coutumier des récits mettant en scène des personnages proches de monsieur et madame-tout-le-monde, l'auteur traite avec pudeur et délicatesse le mal-être et la renaissance de Lulu. La force de ce récit ne réside pas dans l'originalité du scénario mais dans le traitement des émotions. Lulu est le miroir de tous ces gens qui ne sont jamais allés jusqu'à s'enfuir et recommencer leur vie.

L'ambiance aurait pu être noire, pessimiste, morose. Mais entre les tons sable typiques de Davodeau et le sourire de l'héroïne, la douceur et l'espoir prédominent. Le rythme aurait pu être lent, suivant une logique chronologique classique. Pour contrer ces effets, l'auteur donne la parole aux proches de Lulu, assurant ainsi un va-et-vient entre la soirée présente et le passé vécu par leur amie. Le voyage intérieur de la protagoniste, le récit très contemplatif, trouvent un certain dynamisme grâce au choix de laisser la parole à d'autres pour le conter.

A la lecture de Lulu femme nue il est impossible de ne pas s'abandonner à un sourire tant il y a d'insouciance et de liberté dans ces pages.
Grisante, joyeuse, dangereuse et cruelle, l’expérience improvisée de Lulu en fera une femme transformée.



LULU FEMME NUE film de Solveig Anspach



Solveig ANSPACH est née le 8 décembre 1960 en Islande. Sa mère, islandaise, rencontre son père à Paris; il est né à Berlin, de père roumain juif et il a fui le nazisme, s'est engagé dans l'Armée américaine, puis a débarqué en Normandie et a étudié à Paris. Les Anspach s'y établissent, après un séjour à New-York, ayant quitté les États-Unis devant la menace du maccarthysme.
Avec ce film, Sólveig Anspach offre deux « rôles bouleversants » à Elodie Bouchez et Didda Jonsdottir.

Le film est fidèle à l’esprit de la BD, ainsi qu’au sens de l’histoire. La localisation a également été respectée, le film été tourné sur la côte de Lumière principalement aux Sables-d'Olonne, Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Saint-Hilaire-de-Riez.

Les récompenses suivantes ont été attribuées à l’équipe :
. Festival du film de Sarlat 2013 : Prix d'interprétation féminine pour Karine Viard
. Césars 2015 :
. Meilleure actrice dans un second rôle pour Claude Gensac
. Meilleure adaptation (d'après la BD éponyme d'Etienne Davodeau)

Tout le monde a, un jour dans sa vie, ressenti de l'impuissance face à sa propre vie, voulu changer le cours des choses. C’est l’aventure d’une personne comme vous et moi, quelqu’un qui ne trouve plus de sens à sa vie, et qui, ne sachant plus comment faire, tente de le retrouver à travers une escapade qui se révèlera riche en émotions et lui permettra de reprendre le contrôle de sa vie. La BD épate par une totale absence de manichéisme et l'on prend un énorme plaisir à suivre cette histoire et ces êtres, auxquels il est tout à fait aisé, du coup, de s'identifier, grâce à un sens du détail et une psychologie particulièrement soignée. Elle se révèle plus puissante que le film à qui il manque un petit quelque chose pour être un chef d’œuvre. MM





*AU REVOIR LA-HAUT de Pierre Lemaître, Ed. Albin Michel – 2013
(Prix Goncourt 2013)

Le 9 novembre 1918, juste avant la fin de la Première guerre mondiale, le soldat Albert Maillard, modeste comptable dans le civil, est témoin d'un crime : le lieutenant Henri d’Aulnay-Pradelle, aristocrate arriviste, lance une dernière offensive en faisant croire que les Allemands ont tué deux de ses éclaireurs. Mais Albert a compris que c'est l’officier lui-même qui leur a tiré dans le dos. Se voyant démasqué, Pradelle le pousse dans un trou d’obus. Enterré vivant, Albert est sauvé in extremis par Edouard Péricourt, issu de la haute bourgeoisie, qui sera lui-même défiguré par un éclat d’obus.  Démobilisés, Albert et Édouard, amers, vivent difficilement à Paris. Ils vont se venger de l'ingratitude de l’État en mettant au point une escroquerie géniale : vendre aux municipalités des monuments aux morts fictifs. Quant au lieutenant, il signe avec l’Etat un contrat particulièrement juteux, dont l’objet est de ré inhumer dignement les innombrables « morts pour la France ». Quitte à ne pas être trop regardant ni sur les cercueils qu’il vend aux collectivités, ni sur leur contenu.
La lecture du roman m’a enthousiasmé, et il méritait amplement le Goncourt. Le film qu’en a tiré Albert Dupontel (qui y tient le rôle d’Albert) est lui aussi très réussi. Fidèle au roman (à l’exception du flash-back sur lequel il est construit), il en restitue bien tout le côté baroque et déjanté, ce qui n’a rien d’étonnant de la part de Dupontel. Mais il m’a laissé un peu sur ma faim, car côté noirceur, Pierre Lemaître va beaucoup plus loin. Cela dit, soyons justes : transposer une telle œuvre à l’écran n’était vraiment pas facile, et le réalisateur s’en est finalement plutôt bien tiré. SW



AU REVOIR LA-HAUT film d’Albert Dupontel 2017
avec Albert Dupontel, Nahuel Perez Biscayart et laurent Lafitte














LA FERME AFRICAINE de Karen Blixen


"J'ai possédé une ferme en Afrique, au pied du Ngong". Ainsi commence le récit de Karen Blixen qui a passé une partie de sa vie au Kenya, à la tête d'une plantation de café. Ses chroniques autobiographiques décrivent un continent, un pays, content par le menu les petites anecdotes ou les grands évènements qui rythmaient sa vie et celle de ses "gens" dans des paysages de rêve, sur une terre dont elle aimait le peuple, les légendes, les traditions.
Dans chaque phrase de 
Karen Blixen, on découvre sa passion immense, son respect pour sa terre d'accueil. Le ton est juste, l'écriture poétique, nostalgique parfois, empreinte d'une grande sensibilité. Imprégnée de culture africaine, la maîtresse des lieux s'intéresse à tout ce qui touche les tribus indigènes, sans émettre de jugement, sans condescendance. Un récit magnifique qui a gardé sa modernité et dont on ressort les yeux pleins de paysages merveilleux. CP



OUT OF AFRICA – Film

Out of Africa, est un film américain de Sydney Pollack, sorti en 1985. Il est adapté du roman autobiographique La Ferme africaine de Karen Blixen publié en 1937 Musique : John Barry et Mozart avec pour acteurs principaux Robert Redford et Meryl Streep.








LA MORT A VENISE de Thomas Mann – Première publication 1912

La fascination mortelle que peut exercer la beauté, tel est le sujet de La mort à Venise, ce chef-d'œuvre d'inspiration très romantique où l'on retrouve l'essentiel de la pensée de Thomas Mann. Gustav Aschenbach, romancier célèbre et taciturne, voit sa vie bouleversée par la beauté divine et la grâce d'un adolescent. Sous le regard interrogateur du jeune Tadzio, la descente aux abîmes de ce veuf respectable, dans une Venise au charme maléfique rongée par le choléra, est un des récits les plus troublants de cet immense écrivain.CP



LA MORT A VENISE Film réalisé par Luchino Visconti – 1971
Avec pour acteurs principaux Dirk Bogarde, Bjorn Andresen et Sylvana Mangano













Prochain rendez-vous

Samedi 10 février 2018
À 10H30


Thème : récit de voyage

mardi 16 janvier 2018

En janvier l'ogre Babborco s'invite à l'heure du conte


30 enfants et 10 adultes sont venus, ce mercredi, à la rencontre de l’ogre Babborco et d’Ourson le terrible.



Nous avons commencé la séance par la lecture d’un album.




Ourson le terrible ! Album de Marianne Barcilon – 2016

« Sauve qui peut ! » « Tous aux abris ! » « Le monstre arrive ! » Ourson le Terrible sème la panique parmi les habitants de la forêt...et qu'est-ce que ça l'amuse ! Jusqu'au jour où il tombe sur plus gros que lui...


Non seulement « Album coup de cœur » des bibliothécaires, Ourson le terrible a beaucoup plus à notre jeune public !






Présentation du tapis de lecture « L’ogre Babborco » inspiré de l’album de Muriel Bloch


« Si vous m’apportez chaque jour un bon repas, de quoi me remplir mon estomac, je ne toucherai plus vos petits, promis »
L’ogre avait prévenu, seulement Pietrino n’a pas résisté aux appétissants gnocchis qu’il devait lui apporter… Un conte d’origine sarde.


















Avant de se quitter, les enfants se sont retrouvés autour d'un goûter bien copieux.



Prochain rendez-vous
mercredi 7 février 2018
à 16H00 
salle du conseil de la Marie