jeudi 5 février 2015

Le diable à l'Heure du Conte

Le seul conte qui nous soit parvenu sous la plume de James Joyce a été écrit pour son petit fils. C'est sous forme de kamishibaï que le conte a été raconté ce mercredi.
Le chat et le diable, de James Joyce ; ill. Roger Blachon
Ed. Gallimard Jeunesse      
Les habitants de Beaugency, petite ville du bord de Loire, voudraient bien un pont pour passer le fleuve. Le diable leur en propose un, à condition que la première personne qui passera dessus lui appartienne. Le maire accepte le marché, le pont est construit en une nuit et, au matin, les villageois ravis et apeurés contemplent le prodige. Mais personne n’ose traverser… 

Cependant les diables ne sont pas toujours ce que l'on croit, comme en témoigne cette histoire signée Grégoire Solotareff :
Le diable des rochers, de Grégoire Solotareff
Ed. L'Ecole des Loisirs / Lutin poche - 1994

Dans les rochers, au pied de la falaise, vit une étrange créature. Elle a fui il y a longtemps les brimades des villageois, qui riaient de ses oreilles un peu plus recourbées que la moyenne et de ses cheveux souvent décoiffés. Elle se nomme "le Diable des rochers". Mais ce diable n'est pas aussi méchant qu'on le croit, il est juste très malheureux, et un jour il sauve la jolie Angélique de la noyade...
Voilà une histoire assez sombre, mais qui se termine bien... 

Le dernier conte du jour est issu du monde cocasse de Pierre Gripari :
Le diable aux cheveux blancs
extrait des Contes d'ailleurs et d'autre part, de Pierre Gripari
Ed. Grasset Jeunesse - 1993

Notre héros a une femme vraiment contrariante : quand il dit blanc, elle dit noir ; quand il demande du gigot elle lui prépare du poisson... Arrivé au bord d'un précipice, il parvient à s'en débarrasser, en lui intimant  l'ordre de ne pas faire un pas de plus, et vlouf ! la voilà au fond du trou...
Des semaines plus tard, regrettant sa femme qui lui était malgré tout utile, le paysan retourne au bord du précipice avec une corde : c'est un diable aux cheveux blanchis qui en remonte. Il est tout heureux d'avoir échappé à la pimbêche tombée dans son trou quelques semaines plus tôt et il décide de récompenser son sauveur et de le rendre riche. Attention cependant, ses largesses ont des limites...
Du Gripari pur jus ! Des rebondissement en veux-tu, en voilà, des jeux de mots, des pieds-de-nez, de l'ironie, et une chute savoureuse...

Le conte est très long et nous avons demandé aux enfants de nous le re-raconter. Les plus agiles à nous restituer l'histoire n'étaient pas les plus âgés, au contraire : c'est Timothée (classe de CP) qui nous a rendu en quelques phrases la teneur de l'histoire.


Et la garderie nous a régalé de ses crêpes, préparées pour l'occasion.

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