Nos coups de cœur de l’été
Côté doubles croches, mon
coup de cœur a été la découverte de Cyprès, jeune chanteur encore quasiment inconnu. Outre ses propres textes, il met en
musique –à l’instar de ses glorieux prédécesseurs Brassens, Ferré ou Ferrat–
certaines des plus belles œuvres de la poésie française. Témoin cette jolie adaptation de Victor Hugo
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pas, il ira peut-être loin. On ne peut que le lui souhaiter. Mais passons, car nous
sommes surtout là pour parler bouquins. SW
Un linguiste nommé Budaï s'endort dans l'avion qui le mène à Helsinki pour
un congrès. Mystérieusement, l'appareil atterrit ailleurs, dans une ville
immense et inconnue dont la langue lui est totalement inintelligible. Malgré sa
maîtrise de plusieurs dizaines de langues et sa science du déchiffrement, il ne
peut saisir un traître mot du parler local. Tandis qu'il cherche désespérément
à retrouver sa route, le mur d'incompréhension se resserre. Sous les apparences
familières d'une grande cité moderne, tout paraît étrange et inhumain. Au plus
profond de l'incommunicabilité, Budaï fait un séjour en prison, connaît des
amours éphémères et participe même à une insurrection à laquelle il ne comprend
absolument rien. Cauchemar oppressant et férocement drôle, Épépé réveille en nous la plus forte des hantises : devenir
étrangers au monde qui nous est le plus familier.
Ce petit bijou de la
littérature hongroise m’a vraiment fascinée. Rien de plus angoissant que cette
plongée dans un monde insensé sur
lequel le héros, pourtant si
rationnel, ne parvient jamais à trouver la prise que devrait lui donner le langage. Tout au plus parvient-il à repérer la
répétition de l’étrange mot “Epépé”, qui ne lui est pas plus intelligible que
le reste. On n’est jamais très loin de
Kafka, avec fort heureusement une bonne dose d’humour. AML
Jeune beauté blonde de province, Marie fait tourner
la tête des garçons par pur plaisir de susciter "un vilain pli"
d'envie à la bouche de ses copines de lycée. N’est-il pas délicieux de les
rendre folles de rage en se laissant courtiser par Olivier, le prétendant le
plus en vue de la ville ? Mais en cette époque pas si lointaine, la
contraception est encore interdite aux jeunes filles. Marie tombe enceinte. Que
vouliez-vous qu'elle fît ? Elle épouse le futur pharmacien Olivier (aux anges),
et accouche à vingt ans d'un ravissant bébé appelé Diane. Toute la famille se
récrie d'admiration devant la petite fille, mais Marie en tombe instantanément
jalouse et la traite avec la plus grande froideur. Car, vous l'avez deviné,
l'envieuse, c'est elle. Comment Diane va-t-elle grandir avec ce poison inoculé
dès l'enfance, l'absence de tendresse maternelle ? Surdouée, elle tente tous
les raisonnements pour trouver des excuses à sa mère. Jusqu'à ce que naissent
un frère, puis une sœur, qui, eux, seront traités affectueusement. Voyant
s'écrouler ses explications de l'univers, Diane décide de se vouer à ses études
de médecine. Elle choisit la cardiologie à cause d'un vers d'Alfred de Musset,
qui donne son titre au roman : "Frappe-toi
le cœur, c'est là qu'est le génie". (Cérébrale toujours, Amélie
Nothomb a laissé tomber la suite : "C'est
là qu'est la pitié, la souffrance et l'amour").
Je n’ai pas été déçu par ce dernier ouvrage d'Amélie Nothomb, dont je suis un fidèle lecteur. Lorsque l'amour qu'une fille réclame à sa
mère est mis à mal par la jalousie de celle-ci, cela fait atrocement mal. Dans
cette fable cruelle, la romancière raconte la destinée de Diane, qui grandit
dans un amour toxique, en pleine conscience de cette jalousie. C'est du
Nothomb, on aime ou pas, mais ça se lit vite et bien. Les personnages sont un
peu déglingués et l'écrivain superstar va analyser ce que sont l’amour
maternel, la jalousie et le mépris avec une prose choisie, précise et
percutante. MM
Partie de son
Haut-Adige natal, Eva parcourt la bagatelle de 1.397 km en train pour retrouver
dans la lointaine Calabre Vito, disparu de sa vie trop tôt et depuis trop
longtemps, que la maladie menace d'emporter. Durant ce long trajet, toute son
enfance et l'histoire de sa mère Gerda lui reviennent à l’esprit. Belle, libre
et fière, mais aussi “fille-mère”, selon l’horrible terminologie de l’époque,
Gerda a jadis rencontré Vito, sous-officier des carabiniers cantonné dans la
province germanophone du Haut-Adige, alors agitée par un mouvement
indépendantiste. Eva se remémore aussi le destin de cette région, passée en
1919 de l'Empire austro-hongrois à l'Italie, et que Mussolini essaya
d'italianiser de force. Après avoir connu le terrorisme et frôlé la guerre
civile, la province a finalement connu paix et prospérité. Eva, héritière
innocente d'un amour impossible, a dû grandir sans Vito, qui aurait pu lui
tenir lieu de père et qu'elle veut retrouver avant qu'il ne soit trop tard. Fresque
historique et familiale, Eva dort raconte l’histoire d’une mère exceptionnelle
tout en relatant la destinée d’une région méconnue des Italiens eux-mêmes. Kilomètre
après kilomètre, le récit nous entraîne vers la rencontre du présent et du
passé en un double voyage bouleversant.
Ce premier roman de la scénariste
Francesca Melandri brosse de Gerda le magnifique portrait d’une femme simple et
rude, que l’Histoire a contrainte à conquérir à prix d’or sa propre liberté. Soit,
elle est aussi un peu trop belle pour être vraie, mais nous sommes en Italie,
pays du superlatif absolu… Tout aussi passionnante est la partie historique. Remarquablement documentée,
elle nous fait percevoir combien cette région est passée à deux doigts du
cataclysme. Bravo. Cela me donne grande envie de lire Plus haut que la mer,
deuxième opus de la romancière. SW
Le 20 mars
1995 se produisait l'attentat le plus meurtrier jamais perpétré au Japon : en
pleine heure de pointe, des adeptes de la secte Aum répandent du gaz sarin dans
le métro de Tokyo. Ils tuent ainsi douze personnes et en intoxiquent plus de
cinq mille. Très choqué, mais aussi
révolté par le traitement médiatique par trop manichéen de la tragédie,
Murakami va partir à la rencontre des victimes et de leurs bourreaux : rescapés
du drame et adeptes de la secte. Au fil des entretiens apparaissent tous les
grands thèmes chers à l’écrivain : l'étrangeté au monde, l'impossible quête
d'absolu, le mal venu des profondeurs, les sombres tendances présentes en
chacun de nous, incarnations des forces destructrices qui nous font basculer
parfois vers l'irréparable
On est frappé par la dignité toute japonaise des victimes rencontrées par Murakami, dont certaines ont subi
de lourdes séquelles : malgré la violence de l’attaque et leurs propres
blessures, leur premier souci fut alors de se rendre coûte que coûte au travail.
Car au Japon, le devoir passe avant tout, et l’on apprend dès l’enfance à ne
pas exprimer ses sentiments. Cette réserve extrême est aussi palpable chez les
membres de la secte, qui expriment rarement des regrets, même si beaucoup l’ont
quittée. L’auteur ne juge pas. Il
constate, et j’ai beaucoup aimé sa grande rigueur. SV
De 1914 à
1931, l’existence africaine de Karen Blixen fut infiniment plus riche et
complexe que ne le révèlent ses propres textes, les biographies ou le célèbre
film Out of Africa. Cette période de la vie d’un des auteurs majeurs du
XXe siècle fut particulièrement romanesque. L’écriture et l’amitié de ses «
frères noirs » permirent à la baronne fermière de survivre à un mariage
chaotique, à un quotidien ravagé par la syphilis, à l’hostilité de la nature et
à sa passion tourmentée pour Denys Finch Hatton, superbement incarné à l’écran
par Robert Redford .
On découvre dans ce livre une Karen
Blixen certes indépendante, libre et déterminée à vivre sans aucun préjugé.
Mais toute médaille ayant son revers, sa personnalité avait aussi des aspects
un peu désagréables : cette excentrique tenait par-dessus tout à son titre de
baronne, et a dilapidé dans sa ferme africaine l’entière fortune héritée de sa
mère, au point de finir totalement ruinée. Mais cette biographie est si
fascinante que je ne me lasse pas de la relire.
SV
Ce roman retrace
l’histoire de Carlo Broschi, dit Farinelli, le castrat le plus célèbre
d’Italie, né en 1705 et mort en 1782. Il faut savoir que de la moitié du XVIe
siècle à la fin du XIXe siècle, principalement en Italie, les enfants de sexe
masculin à la voix particulièrement cristalline subissaient la castration avant
la puberté, ce qui permettait à ces chanteurs lyriques de garder une voix d’enfant dans un corps d’adulte. Issu d’une famille noble, le père décide du
destin de ses deux fils : ils seront artistes. Carlo sera chanteur et
son frère aîné Riccardo musicien. Farinelli suivra donc
des cours de chant dans le meilleur conservatoire d’Italie, dirigé par le maestro Porpora, maître absolu des
grands castrats. Il connaîtra un grand succès international. En Angleterre, le
prince de Galles lui offrira de grosses sommes d’argent pour qu’il se produise dans l’un de ses opéras, et c’est en Espagne qu’il mettra fin à sa carrière.
Mais en devenant
l'égal des dieux, Carlo perd sa part d'humanité. Castrat à la voix fabuleuse et
monstre sacré devant lequel se pâment toutes les femmes, il est aussi exilé du monde
des vivants par son état. Son destin est indissociable de celui de Riccardo,
qui compose pour lui les airs dont il a toujours rêvé. Pourtant en dépit des
succès, des ovations, des conquêtes partagées, ce dernier cherche en vain une
mélodie, qui toujours lui échappe... Car ce répertoire digne de Farinelli, seul
Haendel pourrait le lui offrir. Mais Carlo n'ose rompre le pacte fraternel,
pourtant entaché d'ombres... Un roman chatoyant qui retrace les tribulations,
les passions, les amours d'un homme qui fut en son siècle ce que sont
aujourd'hui certaines stars du rock.
Ce petit roman est écrit sous la forme d’une pièce
de théâtre dont chaque page se dévore.
Il a aussi inspiré le film Farinelli, tourné en 1994 par Gérard Corbiau (mari de l’auteur) et récompensé
par un Golden Globe. A lire absolument. DM
A Paris, rue
du Château-des-Rentiers, une jeune et jolie femme a été assassinée, écrasée par deux fois sous
les roues d’une voiture. Le commissaire Adamsberg rentre en urgence d’Islande,
rappelé par le commandant Mordent. Le mari de la victime, un avocat riche et
hautain, n’aurait pas quitté sa salle de jeux vidéo habituelle, tandis que son
amant ne semble pas avoir d’alibi valable. Mais une autre question préoccupe
Adamsberg. Voisenet, son jeune collègue, ichtyologue et zoologue, possède une
tête de murène dans son sac de voyage et cherche en secret sur Internet des informations
sur les « araignées recluses » et leur dangereux retour en France.
Tandis que mari et amant en viennent aux mains dans la salle d’interrogatoire,
la recluse poursuit son chemin, pique et tue sur son passage. Trois
octogénaires meurent en peu de temps du côté de Nîmes, empoisonnés par le venin
de cette petite araignée à huit pattes pourtant souvent inoffensive…
Dans la
catégorie «polars», j’aime tout particulièrement Fred Vargas, dont voici le
dernier roman. Comme toujours avec elle, l’intrigue importe peu, même si elle
est toujours très bien documentée. Ce qui m’importe le plus, c’est l’atmosphère
assez baroque, souvent à la limite de l’onirique, et les relations entre les
membres de cette équipe d’enquêteurs vraiment peu banale. Tout cela est très
loin des violences souvent gratuites de ce type de littérature. Et je trouve
que Fred Vargas écrit de mieux en mieux, ce qui ne gâte rien. FB
C’est dans les fourrés de collines verdoyantes et idylliques que se terrent
parfois les plus terrifiantes menaces. C’est là aussi que va se dérouler cette
vibrante odyssée de courage, de loyauté et de survie. Menés par le valeureux
Hazel et le surprenant Fyveer, une poignée de braves choisit de fuir
l’inéluctable destruction de leur foyer. Prémonitions, malices et légendes vont
guider ces héros face aux mille ennemis qui les guettent, et leur permettront
peut-être de franchir les épreuves qui les séparent de leur terre promise,
Watership Down. Mais l’aventure s’arrêtera-t-elle vraiment là pour cette
poignée de courageux aventuriers aux longues oreilles ? Car au fait, nous avons
oublié une petite précision : ces héros sont tous des lapins.
Paru en 1920, ce “pavé” de
plus de 500 pages a connu un énorme succès, et on ne peut que se féliciter de
sa réédition. Une histoire de lapins ? J’étais évidemment dubitative face à
pareil thème. Pourtant, c’est un régal. Au second degré, il s’agit évidemment
une critique assez aiguisée des sociétés humaines. Pourtant, ces petits
personnages ne sont pas si anthropomorphiques que cela : ils pensent bel et
bien en lapins et agissent en lapins. On ne s’ennuie pas une seconde, et c’est
particulièrement réjouissant. CP
Rosserys & Mitchell est la plus grande entreprise que le monde ait
jamais connue. Pourtant, c’est un
colosse aux pieds d’argile. Au sein de sa filiale française, un cadre important
meurt dans un accident sur le périphérique. Au même moment, un mystérieux “imprécateur”
distribue à tous les salariés un petit texte didactique sur l'économie et les
connaissances nécessaires aux dirigeants du groupe. Par ailleurs, on découvre
une fissure dans les sous-sols de l'entreprise. Ces événements sont le point de
départ d'une crise et d'une subtile évolution vers le fantastique, dont la
conclusion laissera libre cours à l’imaginaire de chacun.
Comme beaucoup d’entre
nous, j’aime bien relire des romans qui m’ont autrefois passionnée. Salué par
la critique à sa parution, celui-ci avait alors remporté le prix Femina et raté
de très peu le Goncourt. Fiction étroitement liée au monde de l’entreprise, il
a bien franchi les années et, rétrospectivement, s’avère même étonnamment
prémonitoire. Depuis lors, la généralisation de l’informatique et la
toute-puissance des “GAFA” n’ont fait que confirmer ses sombres observations. Je
conseille vivement. CP
La petite Ágústína, à son habitude, est descendue seule sur la plage à
l’aide de ses béquilles pour méditer sur l’inconstance de la vie. Il y a
longtemps que sa mère, universitaire émérite partie explorer les espèces
migratoires aux antipodes, l’a confiée à la bonne Nína, experte en confitures
de rhubarbe, boudins au sang de mouton et autres délices. Avec pour père de
substitution épisodique Vermandur, le bricoleur au grand cœur, celui-là même
qui vit accoucher en catastrophe la mère célibataire d’Ágústína sur la
banquette arrière de sa vieille automobile. Happée par son monde intérieur, Ágústína fait bonne
figure, se mêle volontiers aux activités puériles ou têtues des adultes, subit
avec une dignité de chat la promiscuité désobligeante des collégiens, chante
d’une voix de séraphin dans un orchestre amateur et se découvre ange ou sirène
sous le regard amoureux d’un garçon de son âge. Mais elle fomente elle aussi un
grand voyage : l’ascension de la Montagne, l’élévation qui lui donnera assez de
cœur au ventre pour accepter sa destinée.
La vie de la petite Islandaise
Agustina, qui sait transformer son handicap en une force peu commune, est
racontée avec une grande poésie. J’avais déjà beaucoup aimé Rosa Candida, du même auteur. On en retrouve ici la délicatesse et la sensibilité. C’est
une belle découverte. CP
Antoine Leiris a perdu sa femme, Hélène Muyal-Leiris, le 13 novembre 2015,
assassinée au Bataclan. Accablé par la perte, il n’a qu’une arme : sa plume. À
l’image de la lueur d’espoir et de douceur que fut sa lettre « Vous n’aurez pas
ma haine », publiée au lendemain des attentats, il nous raconte ici comment,
malgré tout, la vie doit continuer. C’est ce quotidien, meurtri mais tendre,
entre un père et son fils, qu’il nous offre. Un témoignage bouleversant. Ancien
chroniqueur culturel à France Info et France Bleu, Antoine Leiris est
journaliste. "Vous n’aurez pas ma haine" est son premier livre.
Ce très beau récit est
bouleversant de sérénité et de simplicité. Il force le respect et nous aide à
ne pas tomber dans le piège d’une vaine colère face aux injustices que réserve
l’existence. Le plus difficile, finalement, n’est-il pas le regard des autres,
qui risque de nous enfermer dans une attitude de deuil imposé, alors que la vie
doit au contraire avoir le dernier mot ? Face à telle épreuve, il semble
pourtant presque impossible de ne pas se laisser aller à la tentation de la
haine, et Antoine Leiris doit avoir une remarquable force de caractère pour y
parvenir. VD
Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.
En Inde, Smita est une Intouchable, vouée comme telle aux travaux les plus
dégradants. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et
entrer à l’école.
En Sicile, Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est
victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.
Au Canada, Sarah est une avocate réputée. Elle va être promue à la tête de
son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade.
Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus
singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et
décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse
d’espoir et de solidarité.
Ces trois femmes ne se
rencontreront jamais. Pourtant, un lien physique les relie, tels les trois
brins d’une tresse : Smita a fait tondre sa chevelure en offrande à Vishnou,
l’atelier de Giulia fabrique des perruques avec de vrais cheveux et Sarah a
besoin d’un postiche après sa chimiothérapie. Toutes trois ont en commun la
formidable énergie qui infléchira leur destin. Une lecture à ne vraiment pas manquer. JF
18 novembre 2017 sur le thème de la mer
16 décembre 2017 sur le thème du mensonge
13 janvier 2018 sur le thème "du livre au film"
10 février 2018 sur le thème "récit de voyage"
17 mars 2018 sur le thème du Japon
14 avril 2018 sur le thème de l'enfance
12 mai 2018 à définir
9 juin 2018 à définir
DATES DES PROCHAINS CERCLES DE LECTURE
18 novembre 2017 sur le thème de la mer
16 décembre 2017 sur le thème du mensonge
13 janvier 2018 sur le thème "du livre au film"
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17 mars 2018 sur le thème du Japon
14 avril 2018 sur le thème de l'enfance
12 mai 2018 à définir
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Très bonne lecture
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