Tel fut le thème de l'Heure du Conte ce mercredi, et
c'est sur un kamishibaï japonais que nous avons ouvert la séance :
Où une coccinelle se cherche un compagnon de route et
rencontre tour à tour une chenille, à la course infiniment lente, des fourmis
rapidement menaçantes, un taupe-grillon qui ne se déplace que sous terre, un
criquet qui l'expulse d'un bond dans les airs,... pour finalement croiser une
de ses semblables, avec laquelle la vie s'annonce plus douce.
Nous avons poursuivi par la lecture d'un texte de
Birago Diop, pariant une nouvelle fois que chacun y trouverait son compte, dans
l'éventail de notre public.
A la surprise générale, Alban - trois ans - a repris
mot pour mot le fil de l'histoire un instant interrompue, pour nous rafraîchir
la mémoire s'il en était besoin... Le pari était gagné !
Les
Contes d'Amadou Koumba, par Birago Diop
Présence
Africaine Editions - 2000
par Birago Diop
"Si Kakatar-le-Caméléon avait frayé plus souvent
avec les habitants de la brousse, il aurait su ce que tout un chacun pensait de
Golo-le-Singe..."
Ce dernier l'accuse de s'être enivré du vin de palme
qu'il a lui-même dérobé, et il en veut pour preuve l'allure hésitante et
titubante du caméléon. Kakatar-le-Cameleon a pris sa leçon, il n'en restera pas
là...
La dernière histoire a été contée. Elle est inspirée
d'un conte mauritanien que nous a rapporté le "piroguier du désert"
Mamadou Sall.
Le
caïman et la pintade, de Mamadou Sall
Le caïman, cet animal à la peau rayée comme un pneu de
voiture, entretenait une amitié de longue date avec une pintade. Il avait goûté
à la chair de presque tous les oiseaux du fleuve, mais jamais au grand jamais
il n'avait pensé goûter à celle de la pintade, son amie...
Or, voilà qu'un jour, faisant fi de cette amitié, il
décide de manger son amie. La pintade est rusée, il en sera pour ses frais.
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