jeudi 3 octobre 2013

L'estime de soi dans les contes

Nous avons renoué ce mercredi avec le rendez-vous de l'Heure du Conte. Le rituel est inchangé, trois contes se succèdent : un théâtre en images ou kamishibaï, un conte lu, et un conte conté, même si l'ordre peut varier.

Amidou, de Marie-José Auderset ; ill. Catherine Louis
Ed. Callicéphale - 2002
Amidou le jeune castor est persuadé d'être devenu inutile depuis qu'il s'est cassé une dent. La musaraigne, l'écureuil et le pic épeiche lui annoncent qu'un accident est survenu sur la rivière et qu'on a besoin de lui... Grâce à ses nouveaux amis, Amidou parvient à dépasser son handicap et sauver sa famille en péril.

Le kamishibaï a fait son petit effet et pour poursuivre sur ce thème, nous avons choisi dans nos rayons un tout petit conte, extrait d'un tout petit livre :

L'ombre du mûrier et autres histoires insolites, de Gilles Bizouerne et Anna Karlson
Ed. Thierry Magnier - 2010
« Haut comme mon genou » n'a qu'une idée, devenir grand et fort ! Il a consulté le cheval, puis le taureau et en dépit de leurs conseils, il n'a pas grandit d'un pouce. C'est alors que l'éléphant l'interroge. Pourquoi veut-il devenir grand et fort ? Pour se défendre au cas où on l'attaquerait, mais s'est-il jamais fait attaquer ? Alors à quoi bon...   Depuis ce jour, la taille de « Haut comme mon genou »  n'est plus un souci.

 Le dernier conte est peut-être le plus "autobiographique" de tous les contes d'Andersen. Il est écrit en juillet 1842, après l’échec de sa pièce L'Oiseau dans le poirier, qui fut sifflée à la première :
Le vilain petit canard, de Hans Christian Andersen 
Une cane couve ses œufs, mais à l'éclosion, l'un d'eux ne ressemble à personne, c'est le vilain petit canard. Rejeté de tous, il est contraint de quitter sa « famille » et de partir au loin, pour ne plus subir leurs coups et leurs moqueries.
Un jour, cependant, ébloui par la beauté des cygnes, le vilain petit canard décide d'aller vers eux et réalise en se mirant dans l'eau qu'il est devenu lui-même un magnifique cygne et qu'il n'a en fait jamais été un canard... 
C'est le texte intégral que nous avons lu, une version un peu longue pour les plus jeunes, mais un risque assumé par la conteuse.
               


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