mercredi 6 juin 2012

Un crochet par le Burkina Faso

Présenter deux "albums Jeunesse" au Cercle de Lecture, il fallait oser !
Si le charme a opéré, c'est grâce au talent d'un duo inspiré : Brigitte Cazeaux, fondatrice de la toute jeune maison d'édition Points de suspension, et l'auteure-illustratrice Véronique Vernette, rencontrées mardi dernier et qui m'ont entraînée au Burkina Faso.
Ces deux albums sont en quelque sorte des docu-fictions : dans une vision contemporaine de l'Afrique, vélos, bus, chariots et autres images animées de la ville remplacent la savane, les singes, les éléphants, les sorciers et les griots…

Cocorico Poulet Piga dépeint l'effervescence de la vie quotidienne en Afrique, à travers l'histoire du poulet que l'on emmène au grand marché de Ouagadougou, dans la cacophonie générale, sur fond de troc et de marchandage...
L'illustration n'est jamais redondante et parfois même deux histoires nous sont contées en parallèle sur la même page.
Ci-contre, un petit bus transporte Piga sur la route rouge et poussiéreuse, tandis que le tracé de la route N1 dans le ciel rappelle que le courrier emprunte le même chemin pour parvenir à Ouagadougou - la capitale, qui dispose de toutes les facilités : poste, téléphone, pompe à essence, aéroport... 
 Sur cette autre page, avec les yeux de Piga  juché sur un cadre de vélo, le lecteur finit par comprendre le but de ce voyage, en découvrant  l'étal de poulets grillés...
  
Moi, j'attendais la pluie raconte l'histoire d'une petite fille africaine qui a décidé de ne pas quitter la cour de sa maison tant qu'il n'aura pas plu... La vie suit son cours avec le passage du masta (couturier ambulant), du livreur de bois, du pousseur de barriques, et l'on parle de l'harmattan, le vent qui dessèche tout sur son passage...
Cet album a été choisi en 2004 par la Ville de Nanterre pour être offert à Noël à tous les enfants de maternelle de la ville.

L'auteure, qui a vécu sur place, dessine les espaces d'après ses souvenirs :

Rentrez dans cette cour. Vous y trouverez droit devant vous la maison de la petite fille. Tournez à droite dans la cour, et ce faisant tourner le livre d'un quart de tour vers la gauche, vous vous trouvez alors face à la maison du grand-père, et vous comprenez pourquoi la perspective ne nous est pas utile : il suffit de tourner le livre pour le lire dans le bon sens...
 La pluie tombe enfin, et l'on écoute ce vacarme sous les toits de tôle ondulée....
 C'était là ma trouvaille pour vous inviter au voyage.
Gaëlle      



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