C'était convenu entre nous, le Cercle de Lecture a ouvert la séance sur le
cadeau d'anniversaire de Roxane - une
liseuse ! Bonne
pioche, elle a toutes les qualités et sa propriétaire enthousiaste nous en a fait
la démonstration. L'idée fait son chemin...
Puis, nous avons échangé nos
"Nouvelles"...
Ed. Rivage - 1997
Du rire aux larmes, c'est tout un éventail de son art de conteur que David Lodge nous offre. L'auteur, dans une introduction passionnante, situe ces nouvelles, écrites entre 1966 et 1992, en relation à la fois avec sa vie et avec ses romans. Trois histoires d'hiver et trois histoires d'été, typiquement " lodgiennes ".
On retrouve ici l’humour mordant qui a fait le succès de cet écrivain, universitaire spécialiste de littérature, et qui nous donne en première page une remarquable définition de la nouvelle. A conseiller vivement – AML
*Viol :
six entretiens, quelques lettres et une conversation finale, de Danièle Sallenave
Ed. Gallimard – 1999
Ed. Gallimard – 1999
Mado habite à Saint-Colmer
(Nord), dans une cité qu'on a construite en 1960 sur l'emplacement d'anciens
jardins ouvriers. Une femme lui rend visite, dialogue avec elle, l'assiste.
Mado parle ; elle raconte sa famille, sa fatigue, l'alcool, la vie sans
horizons, son désarroi devant la solitude, mais surtout son amour pour Lucien,
qui purge en ce moment une peine de dix ans de prison pour viol. Au fur et à
mesure de leurs rencontres, on voit se fissurer le fragile barrage de vérités
contradictoires. Petit à petit, elle s'achemine vers une insoutenable vérité.
Le sujet est difficile, le livre est
intéressant mais pas passionnant. L’auteur a reçu le prix Renaudot en 1980 pour
« Les Portes De Gubbio », je suis tentée d’y revenir - MCH
*Mes
premiers honoraires, de Isaac Babel
Ed. Folio – 2005
Après l'arrestation de Babel en 1939, un interdit absolu a pesé sur l'homme et sur son œuvre. Son nom fut banni des manuels et des encyclopédies, ses écrits devinrent introuvables. D'où les dix-sept récits recueillis ici, qui s'étendent sur toute la vie littéraire de l'auteur. Comme tous ses écrits déjà connus, ils sont nourris d'expériences vécues. Rien d'inventé, dirait-on, rien d'imaginaire, et cependant, à travers la diversité des thèmes, la présence incomparable de Babel, un composé unique de précision, de densité, d'émotion et d'humour.
Ed. Folio – 2005
Après l'arrestation de Babel en 1939, un interdit absolu a pesé sur l'homme et sur son œuvre. Son nom fut banni des manuels et des encyclopédies, ses écrits devinrent introuvables. D'où les dix-sept récits recueillis ici, qui s'étendent sur toute la vie littéraire de l'auteur. Comme tous ses écrits déjà connus, ils sont nourris d'expériences vécues. Rien d'inventé, dirait-on, rien d'imaginaire, et cependant, à travers la diversité des thèmes, la présence incomparable de Babel, un composé unique de précision, de densité, d'émotion et d'humour.
De nombreuses nouvelles très bien écrites.
Je le conseille vivement - MCH
La vie
aux trousses, de Sherman Alexie
Ed. 10/18 – 2005
Ouvriers, bureaucrates, poètes, amoureux ou paumés, les héros de Sherman Alexie sont des Indiens comme on en rencontre rarement dans la littérature contemporaine américaine : ils travaillent, paient leurs factures, aiment, se séparent... Ni victimes, ni nobles sauvages. Leurs histoires sont avant tout des histoires d'amour ou de désamour - entre hommes et femmes, parents et enfants, Blancs et Indiens, stars de cinéma et gens ordinaires.
Ed. 10/18 – 2005
Ouvriers, bureaucrates, poètes, amoureux ou paumés, les héros de Sherman Alexie sont des Indiens comme on en rencontre rarement dans la littérature contemporaine américaine : ils travaillent, paient leurs factures, aiment, se séparent... Ni victimes, ni nobles sauvages. Leurs histoires sont avant tout des histoires d'amour ou de désamour - entre hommes et femmes, parents et enfants, Blancs et Indiens, stars de cinéma et gens ordinaires.
Je n’ai pas encore achevé ma lecture et
réserve donc mon avis, mais les deux premières nouvelles ne m’ont pas vraiment
« accrochée » - MPV
Ils sont tous deux allemands.
L'un est juif, l'autre non, et leur amitié semble indéfectible. Ils
s'expatrient pour fonder ensemble une galerie d'art en Californie mais, en
1932, Martin rentre en Allemagne. Au fil de leurs échanges épistolaires, Max
devient le témoin impuissant d'une contamination morale sournoise et
terrifiante : Martin semble peu à peu gagné par l'idéologie du IIIe Reich. Le
sentiment de trahison est immense ; la tragédie ne fait que commencer...
On suit la destruction inévitable de
chacun par l'autre... Une
nouvelle courte et poignante. Chaudement recommandé - MPV
La rue
des trois poussins, de Georges Simenon
Ed. Presses de la Cités - 1963
Collationnées en 1963, les quatorze nouvelles de ce recueil ont d’abord été publiées séparément de 1940 à 1945 dans divers périodiques, notamment l’hebdomadaire collaborationniste Gringoire, ce qui explique que Simenon ait été brièvement inquiété à la Libération. Elles ne constituent qu’une infime partie de son oeuvre extraordinairement abondante - quelque 200 romans et 150 nouvelles, sans compter les écrits sous pseudonymes ! Mais elles en partagent les caractéristiques, à commencer par l’inimitable atmosphère et l’ambiguïté des personnages, malgré des intrigues encore plus ténues que dans les romans.
Ed. Presses de la Cités - 1963
Collationnées en 1963, les quatorze nouvelles de ce recueil ont d’abord été publiées séparément de 1940 à 1945 dans divers périodiques, notamment l’hebdomadaire collaborationniste Gringoire, ce qui explique que Simenon ait été brièvement inquiété à la Libération. Elles ne constituent qu’une infime partie de son oeuvre extraordinairement abondante - quelque 200 romans et 150 nouvelles, sans compter les écrits sous pseudonymes ! Mais elles en partagent les caractéristiques, à commencer par l’inimitable atmosphère et l’ambiguïté des personnages, malgré des intrigues encore plus ténues que dans les romans.
Aucun de ces textes n’est un “Maigret”,
auquel on réduit encore beaucoup trop souvent leur auteur. J’ai une préférence
pour “Le
deuil de Fonsine”, en raison de sa cruauté, de son humour (discret, discret :
c’est du Simenon…) et de ses personnages délicieusement détestables. On n’y est
pas très loin de Maupassant. En revanche, je n’aime pas du tout “Annette et la
dame blonde”, trop midinette pour mon goût – SW
Ce recueil est le dernier
livre que Raymond Carver aura vu paraître de son vivant. Une des sept nouvelles
qui y figure relate, les derniers moments de Tchekhov, mort dans une chambre
d’hôtel à Badenweiler dans les bras de sa maîtresse, Olga Knipper, après avoir
bu une coupe de champagne. Incontestablement l’un des plus beaux, sinon le plus
beau Carver.
Ces nouvelles évoquent les états d’âme des
gens ordinaires, dans lesquels tous peuvent se reconnaîtr C’est très bien écrit.
Je recommande. – FL
A Little Tall, on ne sait
toujours pas exactement ce qui s'est passé il y a trente ans, et si l'accident
qui, le jour de l'éclipse, a coûté la vie au mari de Dolores Claiborne était
vraiment un accident...
Aujourd'hui, la vieille dame
indigne est à nouveau soupçonnée : la riche et sénile Vera Donovan, dont elle
est la gouvernante depuis des décennies, vient d'être découverte morte dans sa
demeure.
Seul témoin et seule héritière,
Dolores fait figure de coupable idéale. Elle n'a désormais plus le choix : elle
doit passer aux aveux. Raconter les étranges phobies qui habitaient sa
maîtresse, se souvenir de l'horreur qu'elle a vécu il y a trente ans. Dire
toute la vérité : une vérité terrifiante.
Cherchez l’intrus ! Il s’agit d’un
roman et non de nouvelles, mais ce titre fait echo au livre « Viol »
mentionné plus tôt, aussi avais-je envie d'en parler. C'’est une incontestable
réussite, le livre est extrêmement émouvant – FL
Cet opus composé de 5
nouvelles policières retrace, en quelque sorte la "préhistoire" de la
carrière du fameux commissaire Wallander. On y voit, au fil des années, comment
le caractère de Wallander évolue, vers le pessimisme et une certaine aigreur.
Ces nouvelles sont des clins d’œil faisant
allusions à plusieurs scènes des précédents romans. A ce titre, l’ouvrage est
plutôt réservé aux aficionados de Wallander – FL
*Ce que dit le majordome, de Javier Marías
Ed. Folio – 2007
*Ce que dit le majordome, de Javier Marías
Ed. Folio – 2007
Une conversation étrange avec
un majordome dans un ascenseur, une histoire incroyable de double, une
rencontre avec un fantôme dans un lycée, un mendiant qui se donne une
incroyable importance, un homme qui revient dans son foyer après une longue
absence et découvre que sa femme l'a remplacé par...son double...
Ce recueil comprend dix nouvelles écrites entre 1975 et 1990, dix nouvelles dont la tonalité et l'écriture ne manqueront pas de surprendre.
Ce recueil comprend dix nouvelles écrites entre 1975 et 1990, dix nouvelles dont la tonalité et l'écriture ne manqueront pas de surprendre.
Des thèmes potentiellement intéressants,
mais le style est morne... – MM
Nous croisons toutes sortes de gens dans
ces nouvelles - du moujik à la cantatrice en passant par les journalistes, les
musiciens pauvres, les étudiants, les employés ; nous rions (comment
annoncer à un époux sensible le décès de sa femme ou comment se débarrasser d’un invité
encombrant ?), nous pleurons face au malheur
des autres (l’argent manque…devra-t-on quitter la
propriété ?), nous entrons dans un monde
incroyablement vivant.
Un dépaysement dès les premières lignes et
une plongée dans l’âme humaine. C'est un pur régal ! – MM
Ed. Le livre de Poche – 2012
Paris, années soixante. Momo,
un petit garçon juif de douze ans, devient l'ami du vieil épicier arabe de la
rue Bleue. Mais les apparences sont trompeuses : Monsieur Ibrahim, l'épicier,
n'est pas arabe, la rue Bleue n'est pas bleue et l'enfant n'est peut-être pas
juif…
Il s'agit en fait d'un court roman, et non
d'une nouvelle. Agréable à lire et pétillant, mais qui me laisse sur ma fin –
NM
Dans la seule année 1885, Tchekhov écrit pas
moins de cent trente-trois textes qu'il publie sous un pseudonyme. Grand portraitiste russe, médecin,
généreux, profondément humain, mais aussi grand amoureux de la littérature. Il nous offre une très belle peinture de
la société russe à l'époque des Tsars, faite à petites touches grâce à ces
nouvelles très courtes, mais très évocatrices et très bien écrites.
Retour vers un maître de la nouvelle,
observateur impitoyable des comportements humains. Je rejoins Marc sur son
commentaire et je recommande très chaudement – NM
Le recueil tient son titre de
la nouvelle éponyme qui a été adaptée au cinéma par Barbra Streisand. Nouvelle
bien écrite, mais les autres le sont tout autant et méritent d'être explorées.
Au début du 20e siècle, une jeune fille
juive, Yentl, vit
avec son père, veuf, qui lui enseigne secrètement le Talmud (enseignement
strictement réservé aux hommes). A la mort de son père, elle enfreint la Torah
en se déguisant en homme et prend le nom masculin de Anshel pour intégrer une yeshiva (école religieuse juive) et étudier les
textes sacrés...
Cela s'apparente aux contes. Très
plaisants à lire, ils font découvrir la culture juive de la Pologne au début du
20e siècle,
mais aussi des personnages qui nous font partager leurs doutes, leur choix
difficile entre le respect des traditions et la liberté de vivre leurs
passions. Ambiguïté entre le fantastique et les mystères de la religion - CP
Treize nouvelles, dont le
célèbre «Poney rouge». Mais un seul livre, dont l'unité est l'amour de
Steinbeck pour la grande vallée californienne de Salinas. La vallée où se
passent les choses les plus ordinaires du monde - les plus grandes -, le pays
où vivent les gens les plus simples, les plus mystérieux des hommes.
Comme Carver et avec le même talent,
Steinbeck nous dépeint la vie des petites gens. Je recommmande chaudement - CP
*Thirteen Modern
English and American Short Stories, de Ray Bradbury ; Truman Capote ; Roald
Dahl…
Ed. Le livre de Poche - 1988
Ed. Le livre de Poche - 1988
Treize nouvelles de la
première moitié du XXe siècle. Une inquiétante logeuse et un non moins
inquiétant locataire. Un espion...espionné et un sergent épris de paix... Une
grinçante " histoire de fous "... Les (peu joyeuses) commères des
Hébrides et quelques fantômes anglais... Cette collection s'adresse à tous ceux
qui désirent découvrir ou redécouvrir le plaisir de lire directement dans la
langue d'origine des œuvres choisies pour leurs qualités littéraires autant que
pour leur intérêt linguistique.
Plus pour exercer mon anglais, je l’avoue…
Les textes ont un peu vieilli ; pas vraiment
des nouvelles ; la chute n'est pas toujours au
rendez-vous -
VB
Douze nouvelles. Un lanceur de
couteaux transgressant les limites de son art, un homme marié à une grenouille,
un enfant virtuose du tapis volant... On retrouve ici les thèmes favoris de
l’auteur (Prix Pulitzer 1997) : l’artiste dévoré par son oeuvre pour avoir
recherché la perfection ; l’enfance de plain-pied avec le surnaturel, le monde
de la nuit et du songe ; le rêve américain, sa promesse du « tout est possible
», ses échecs cruels ; l’irrésistible et dangereux attrait d’un envers du réel,
un monde de ténèbres accessible aux seuls audacieux. L’écriture est acérée,
précise et poétique à la fois, d’une grande musicalité.
Des personnages plongés dans l'absurde et
qui acceptent leur sort - malaise pour le lecteur. Même si je préfère la
longueur d’un roman, je dois reconnaître qu’il y a là quelques pépites,
puissantes et jubilatoires et d'une écriture superbe. La nouvelle du tapis
volant m’a enchantée !- GA
*La
colonie pénitentiaire et autres récits, de
Franz Kafka
Ed. Folio – 1972
Dans la colonie pénitentiaire d'un pays indéterminé, un voyageur est appelé à assister à l'exécution d'un condamné. Celle-ci s'effectue à l'aide d'une machine hautement sophistiquée qui permet de torturer le mourant pendant douze heures tandis que les pointes acérées d'une herse lui inscrivent le motif de son supplice dans la chair comme autant de stylets sanglants et mortels.
Ed. Folio – 1972
Dans la colonie pénitentiaire d'un pays indéterminé, un voyageur est appelé à assister à l'exécution d'un condamné. Celle-ci s'effectue à l'aide d'une machine hautement sophistiquée qui permet de torturer le mourant pendant douze heures tandis que les pointes acérées d'une herse lui inscrivent le motif de son supplice dans la chair comme autant de stylets sanglants et mortels.
Ces nouvelles sont dérangeantes et
fascinantes à la fois, et même franchement sadique s’agissant de « La
colonie pénitentiaire ». Efficace, mais ce n'est pas ma tasse de thé - HL
Sept nouvelles, certaines
inédites. Sept
romanciers américains dont les écrits renvoient aux lumières et aux ombres des
tableaux d'Edward Hopper - Paul Auster, Norman Mailer, Grace Palet, James Salter,Walter Mosley, Ann
Beattie, Leonard Michaels.
A
l’occasion de l’exposition Hopper à Paris, ce petit plaisir s'imposait...
– HL
Dommage que le livre n'ait pas été illustré, mais une blogueuse amie s’est chargée de le faire pour nous, et c’est plutôt réussi : cliquez ici pour voir !
Dommage que le livre n'ait pas été illustré, mais une blogueuse amie s’est chargée de le faire pour nous, et c’est plutôt réussi : cliquez ici pour voir !
*Les
titres précédés d'une astérisque sont disponibles à la bibliothèque.
Notre prochain Cercle de
lecture se réunira vendredi 22 févier.
L'Afrique en sera le thème. Nous avons sélectionné des livres sur ce thème à la bibliothèque pour ceux qui le souhaitent.
L'Afrique en sera le thème. Nous avons sélectionné des livres sur ce thème à la bibliothèque pour ceux qui le souhaitent.